Êtes-vous accro à votre téléphone ?

Marie Blouin, Autour de L’Île, Saint-Pierre-de-l’Île-d’Orléans, août 2024

En voyant un tout-petit apprendre à faire du vélo près de son père qui n’avait d’yeux que pour son téléphone portable, je me disais : « On est-tu vraiment rendu là ? » Trop concentré sur son téléphone à regarder je ne sais quoi, ce père, absent dans sa tête, traduisait bien un des grands problèmes sociaux : la dépendance grandissante qu’on a, plus ou moins tous, pour les réseaux sociaux. Et, il n’y a pas d’âge !

Paraît-il que les plus grands accros au téléphone sont les milléniaux et la génération Z. Ces jeunes passeraient plus de quatre heures sur leur téléphone chaque jour. C’est beaucoup ! Mais là n’est pas la question.

En portant un jugement de valeur sur ce père, j’ai réfléchi à mon propre comportement, à ma tendance parfois exagérée de consulter à maintes reprises, à toute heure du jour, mes messages en ligne, par Messenger ou par courriel. Je n’ai pas de téléphone intelligent heureusement ! Mais… j’ai une tablette. Alors, je fais souvent comme des millions d’autres personnes partout sur la planète.

Quand je n’ai rien à faire, je consulte, pour me divertir, toutes sortes de choses inutiles en ligne. À d’autres occasions, plus souvent heureusement, j’effectue des recherches pour des articles pour ce journal que vous lisez et que je lis, pour le plaisir, des articles variés sur l’actualité d’ici et d’ailleurs, la science, la philosophie… Mais, je n’ai pas l’élan d’aller jouer à des jeux en ligne. Mon intérêt pour les réseaux sociaux est somme toute assez limité.

Mais, en prenant conscience de ma propre faiblesse et de celle de mon entourage, je me suis questionnée sur la dépendance pour mieux la comprendre.

Brièvement, selon ce que j’ai lu, une dépendance est une habitude excessive dont il est souvent difficile de se débarrasser et qui affecte la vie de quelqu’un et de ses proches, dans des cas extrêmes. On peut, par exemple, développer une dépendance à la drogue, à l’alcool, à une activité comme les jeux en ligne. C’est lorsqu’une personne en abuse que le problème surgit. Il s’agit même d’un enjeu de société majeur qui entraîne des répercussions, à commencer par l’isolement, un peu partout, et sur nous et sur les autres.

Mais, heureusement, pour éviter d’avoir les yeux rivés trop longtemps sur nos écrans et de passer à côté de la « vraie » vie, il existe des moyens simples de changer nos mauvaises habitudes. On peut, d’abord, se contrôler en envisageant d’oublier, de temps en temps, notre appareil… en le laissant de côté volontairement. On peut aussi faire autre chose comme consacrer plus de temps aux autres, pratiquer un sport ou faire du bénévolat, sortir voir des spectacles… Les idées ne manquent pas pour occuper nos temps morts et protéger notre santé mentale et nos yeux des écrans.

Enfin, je n’irais pas jusqu’à me couper du monde en me désabonnant d’internet pour éviter, un jour, de développer une dépendance aux réseaux sociaux, qui, soit dit en passant, s’installe progressivement et insidieusement. J’ai plutôt choisi de m’enrichir l’esprit davantage en lisant encore plus souvent. Les bons livres « en papier » ne manquent pas ! Et pour ceux qui sont déjà accros, sachez qu’il existe des guides de sevrage numériques pour aider à s’en sortir !

https://www.noovomoi.ca/styleetmaison/mode/article.dependancecellulairereseauxsociauxsevrageguide.1.8512775.htmlhttps://www.camh.ca/-/media/files/miindexotherlanguages/frenchunderstandingaddiction.pdf;https://www.irpcanada.com/post/lad%C3%A9pendanceauxm%C3%A9diassociauxunnouveautroubleclinique