Guillaume Manningham, Entrée libre, Sherbrooke, décembre 2021
Dans ma ville verte et progressiste, une famille se réfugie dans une église. Déportation. Déshumanisation. L’immigration on a en besoin qui disent en légalisant mieux les boîtes de carton d’Amazon.
Dans ma ville verte et progressiste, une voie de fer alimente la boucle du génocide, des féminicides et de l’écocide. Non, le Canadien n’est pas Pacifique. Remise en question de ces wagons mortels qui circulent bien localement? Secteur de l’Innovation (verte) à-venir qui disent; l’intelligence sera artificielle dans ces écosystèmes mortels.
Dans ma ville verte et progressiste, il y a un service de proximité pour nous protéger et nous servir qui disent. Même qu’y en a un privé pour protéger le flux marchand. Le client est roi, monsieur le capital colonial. À l’extrême-centre, on laissera toujours une place au privé sécurisé qui a un rôle à jouer. Prospérité et vivre ensemble vert demain.
Dans ma ville verte et progressiste, il y a un patrimoine qu’il faut préserver et célébrer qui disent. Les manèges n’ont rien d’un jeu. Je pensais que beaucoup d’argent de la «Défense» pourrait servir au logement, le prendre soin. Définancer localement, socialiser la finance, pas pour l’instant, en pleine urgence climatique qui disent. On est toujours disponible pour un camp d’entraînement ouvert en milieu urbain. Relief inclus.
Dans ma ville verte et progressiste qui disent, on vise un Costco à Fleurimont, un seul véhicule par maison, des taxes à la consommation, un budget prudent face à l’inflation.
Dans ma ville verte et progressiste, bassins versants qui vivent dans la rencontre des cours d’eau scintillants. Des belles personnes engagées, souvent souterraines et anonymes, que j’entends de loin, qui font chemin traçant. Saurons-nous dépasser la demande de permission qui est légion?
La docilité de nos horizons politiques va de pair avec l’extractivisme électoral:
Processus constituant à extraire et à canaliser les énergies, les talents, les réseaux, les capacités, l’argent et les espoirs sincères ou non, dans l’entretien de partis politiques voués à prendre le pouvoir et à y rester. Le pragmatisme électoral renouvelle son discours et ses partis politiques, pas ses objectifs. Les résidus de cet extractivisme électoral sont le verdict des urnes et la légitimité renforcée de l’appareil politique soi-disant démocratique. Les urnes; véritables cimetières des luttes populaires et thermomètres de la politique communicative et de ses rapports de force symboliques à l’intérieur du système dominant. Beaucoup de désillusions et d’espoirs déçus aussi résultent du processus tout dépendamment comment on juge l’eau dans le verre selon notre soif de changement.
Dans ma ville verte et progressiste.