Fay Poirier, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 15 février 2021
François Jacques, député de Mégantic et adjoint parlementaire de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), Andrée Laforest, annonce le déploiement d’un bureau de projet dans la région. Celui-ci permettra de mieux planifier l’aménagement des zones inondables à l’échelle du bassin versant de la rivière Saint-François, qui a connu son lot d’inondations récurrentes.
À l’échelle de la province, ce sont 10 bureaux qui seront mis en place selon les mesures du Plan de protection du territoire face aux inondations. « Je suis heureux de faire cette annonce aujourd’hui, car notre gouvernement a travaillé fort pour y arriver. Les bureaux de projets seront mis en place dans plusieurs régions du Québec, dont un, à Sherbrooke. Nous pourrons ainsi trouver des solutions pour adapter nos milieux de vie à notre territoire et le protéger face aux inondations récurrentes. Il faut poursuivre cette démarche sans précédent dans laquelle notre gouvernement investit près d’un demi-milliard de dollars. À titre de député de Mégantic, il était primordial pour moi de m’assurer que mes concitoyennes et concitoyens soient protégés à l’avenir », mentionne M. Jacques. La mission de ces bureaux de projets sera de déterminer les solutions les plus adaptées au territoire afin de prévenir les effets dévastateurs des inondations. Certains secteurs du Haut-Saint-François sont connus pour les inondations. « Le lac St-François est problématique dans le croisement de la rivière au Saumon et la rivière St-François à Weedon. Il y a aussi la rivière Eaton, à Cookshire », mentionne le député. Avec ces bureaux de projets, il souhaite élaborer des plans et des études afin de voir de quelle façon ces problématiques peuvent être régularisées. Il ajoute que le tout sera fait en fonction des changements climatiques à venir.
« Les bureaux vont être situés dans les directions régionales », explique Mme Laforest, ajoutant qu’ainsi ils n’auront pas à trouver des locaux supplémentaires et pourront mieux rassembler les services. Pour bien répondre au projet, des comités municipaux, de citoyens et d’organismes sont mis sur pied. De plus, divers spécialistes, tels qu’hydrologues, aménagistes et urbanismes travailleront en concertation.
Le Plan de protection du territoire face aux inondations a été mis en place par le groupe d’action ministériel en aménagement (GAMA) créé à la suite des inondations du printemps 2019. Un montant total de 479 M$ est prévu pour cette démarche gouvernementale. De cette somme, 89 M$ sont prévus pour les 10 bureaux de projets de la province. Ce montant est un budget commun et comprend les salaires et les contrats octroyés à des firmes spécialisées. « Dans le 479 M$, il y a un montant fait pour refaire la cartographie au niveau des zones inondables et du Québec au complet, mais en même temps, il y a des montants pour l’aménagement et le réaménagement », explique la ministre. Selon elle, ces sommes peuvent sembler énormes, mais au final, plusieurs ministères pourront bénéficier de ces études et travaux, notamment les ministères de l’Environnement, Énergie et ressources naturelles, des Forêts, de la Faune et des Parcs et même de la Sécurité publique. « En 2019, c’est ce que ça a coûté pour les inondations. Juste une année d’inondation, un printemps », ajoute-t-elle.
Selon chaque territoire, les priorités seront analysées par le comité municipal qui est mis en place avec les ressources à la direction du MAMH. Les problématiques seront identifiées par les gens du secteur, explique M. Jacques. Les bureaux de projets entreront en fonction dès le mois de janvier 2021.