Vincent Di Candido, Échos Montréal, mars 2020
L’épidémie mondiale actuelle est un mal des temps modernes. Notre arrogance et soif du profit immédiat et maximal nous ont totalement démunis face au Coronavirus (Covid-19). Ainsi le manque de moyens élémentaires comme les masques de protection pour le personnel médical et la déficience de nos systèmes de santé sous-financés à l’échelle mondiale ont permis à un simple virus, légèrement plus mortel et contagieux que la grippe saisonnière transmis vraisemblablement par un animal à une personne dans un marché en Chine, de chambouler la vie de 7 milliards d’habitants aux quatre coins du globe et de mettre l’économie mondiale à rude épreuve.
Rappelons que par le passé, nous avons fait face à des maladies beaucoup plus dramatiques, comme la grippe espagnole, l’Ebola ou encore la Malaria, qui ont fait des millions de morts, sans oublier la peste qui a tué le quart de la population mondiale.
Il aurait fallu prévoir ce genre de scénario, alors que les nations de par le monde sont toujours plus connectées les unes aux autres et que les gens voyagent de plus en plus souvent loin, favorisant la propaga-tion à l’échelle planétaire.
Il convient de se rendre à l’évidence et admettre qu’au stade où nous sommes, le virus étant déjà en phase épidémique, le seul moyen de le contrer est en trouvant un vaccin et non en faisant vaciller davantage l’économie mondiale par des mesurettes de toute manière bien superflues, comme le fait de limiter les rassemblements en France à 1000 personnes alors qu’il y a quelques jours c’était 5000. Les restrictions de ce type prises de part et d’autre n’ont pour effet que de miner davantage l’économie mondiale.
Le comportement des gens devient ainsi irrationnel, comme envers la chancelière allemande Angela Merkel, à qui certains dirigeants refusent de serrer la main, pendant que d’autres inventent de nouvelles manières de se dire bonjour en se touchant les coudes, les pieds ou même les fesses…Sans oublier la psychose, qui a gagné beaucoup individus, de se rationner pour plusieurs semaines en faisant des provisions inutiles de nourritures comme si nous allions en manquer.
Nous payons pour nos erreurs et notre avidité malsaine. Et comme d’habitude, ce sont les personnes les plus fragiles physiquement qui en feront les frais. L’émission spéciale de la télévision en France sur le Covid-19 (coronavirus) avec des sommités de la santé et le Ministre Français de cet organisme a offert une vision éclairée de virus qui, malgré la crainte qu’il inspire, tue 15 fois moins que la grippe (10 000 chaque année dans le monde) et touche particulièrement les plus faibles. Fait étonnant : les moins de dix ans ne sont pas touchés et de 10 à 36 ans le pourcentage de mortalité est très faible.
Par ailleurs, bonne nouvelle : l’Institut Pasteur a développé un vaccin qui doit subir l’incubation de trois mois chez les animaux puis ensuite chez l’humain. On prévoit la sortie entre septembre et décembre de cette année. Bravo pour les chercheurs de cet institut reconnu mondialement.