Michel Fortier, Journal des Citoyens, Prévost
Roger Gariépy, auteur de La ville oubliée paru en avril 2012, récidive avec la publication de La terre de William Bates, paru en novembre dernier chez Éditions Hurtubise.
En avril 2012, le Journal faisait écho au livre de Roger Gariépy, un roman qui s’inspirait fortement de l’histoire de sa famille, celle des Gariépy de Prévost, la famille qui opère Canots Nor-West à Prévost. Cette fois c’est à Kingston en 1830 que Roger Gariépy nous convie à une saga criminelle inspirée de faits vécus.
La maison d’édition Hurtubise a été enthousiaste à publier ce livre, Roger Gariépy nous dira en entrevue « Je me considère chanceux dans un sens parce qu’ils ne publient que quatre ou cinq manuscrits sur les 500 reçus par année… Je suis tombé sur cette histoire un peu par hasard et elle me paraît trop dramatique pour que ça passe inaperçu. Ça met en perspective les préjugés favorables ou défavorables que les gens peuvent avoir à l’égard de certaines personnes… C’est important de conter comment les Indiens étaient traités, comme s’ils n’avaient pas de culture… on les assimilait ou on les faisait disparaître. Alors il fallait que j’amène les lecteurs dans le monde des Indiens pour dire comment ils étaient traités, comment ils pensaient, comment ils vivaient. »
« Dans le premier livre, je me suis amusé un peu plus, c’était plus léger, dans ce dernier, l’histoire est plus dramatique, plus bouleversante. J’allais chercher plus d’informations pertinentes. J’ai commencé sur internet puis je me suis rendu à la bibliothèque municipale de Kingston pour consulter les microfilms des journaux de l’époque. Je mettais ça sur ma clef USB et j’avais l’impression d’enquêter comme dans un James Bond. »
Une saga criminelle inspirée de faits vécus
Kingston, 1830. Après un hiver au campement des Mississauguas, William Bates rentre sur sa terre. Sa femme Alexandra l’y attend, mais ne lui a pas pardonné son absence et son aventure avec Nakeena, une jeune Indienne.
William Bates peine à vivre de sa ferme, et Alexandra est lasse de cette vie. Elle trouve refuge au presbytère, sans se douter qu’elle se jette dans la gueule du loup; le pasteur anglican est follement amoureux d’elle et prêt à tout pour la garder.
L’avocat Brian Scott, que William Bates consulte pour régler ses dettes, lui tend un piège. Il exploite le penchant du paysan pour l’alcool afin qu’il n’arrive jamais à rembourser son dû. Il met aussi une innocente victime sur son chemin pour le faire accuser d’un crime encore plus grave… En marge de cette histoire, les Mississauguas, repoussés du territoire par les blancs, sont également victimes d’une injustice.