Daniel Rancourt, Le Félix, Saint-Félix-de-Kingsey, mai 2017
La famille d’Ambros Arnold et d’Anita Lupold de la Ferme Arnita de Saint-Félix-de-Kingsey et le Club de lutte suisse du Centre-du-Québec invitent toute la population au premier tournoi de lutte suisse de la saison 2017 à la Ferme Arnita, située au 830, route Carson (entre le 7e rang et le chemin du Plateau) à Saint- Félix-de-Kingsey le samedi 20 mai.
Les activités débuteront à 10h avec l’ouverture du site puis l’inscription des lutteurs. Le tournoi commencera vers 11h avec une série de rondes de combat jusqu’à la déclaration des différents vainqueurs vers 16h. Une cantine dotée d’un barbecue sera sur place pour servir diverses spécialités culinaires, dont plusieurs variétés de saucisses et de pâtisseries typiquement helvétiques. Le tout se terminera par une soirée amicale.
« La lutte est le sport national en Suisse. Les matches se déroulent dans un cercle où le sol est recouvert d’une épaisse couche de brin de scie pour amortir les chocs et éviter les blessures lors des chutes. Ce sont des rencontres amicales où il s’agit de renverser l’adversaire et lui mettre les deux épaules au sol. Cela peut ressembler au judo ou à la lutte gréco-romaine », explique Ambros Arnold, ancien lutteur lui-même.
« C’est un sport très populaire en Suisse. Là-bas, il y a plus d’un tournoi par semaine, généralement le dimanche et presque toujours à l’extérieur. Il y a les cantonales, puis les régionales et le national. Les combats peuvent attirer jusqu’à 50 000 personnes et tous les billets sont vendus à l’avance », ajoute-t-il. Les catégories de lutteurs sont déterminées non par le poids ou la taille, mais par l’âge : les 13 ans et moins, les 14 à 17 ans, et les 18 ans et plus. «Au Québec, il n’y a pas de femmes qui pratiquent la lutte suisse, mais si cela vous intéresse, vous devrez aller en Suisse », précise Ambros Arnold.
Comme ce sport est issu du monde agricole, où les agriculteurs voulaient mesurer leur force et leur habileté, les lutteurs qui gagnent les tournois en Suisse remportent comme prix un taureau, une génisse, un cheval, une cloche à vache ou des meubles artisanaux. En Suisse, il est défendu au lutteur d’afficher un commanditaire sur son maillot.
« C’est un sport conservateur qui veut préserver ses traditions. Tous les participants obtiennent un prix. En Suisse, la lutte est suffisamment populaire pour permettre à un champion de vivre de son sport durant les années qu’il est actif. Mais pas comme les joueurs de hockey ou de sports professionnels en Amérique du Nord : les lutteurs suisses ont tous un autre métier », indique Ambros Arnold.
Club de lutte suisse du Centre-du-Québec
Le Club de lutte suisse du Centre-du-Québec célébrera cette année sa 34e année d’existence. Le tournoi du printemps qui aura lieu à la Ferme Arnita est considéré comme le plus important de la saison avant ceux de juillet, d’août (à Sutton) et celui d’automne. « C’est un sport créé par des agriculteurs. Aussi les tournois se succèdent selon le rythme de la nature et des cultures. Ainsi, le premier tournoi, qui a lieu chez nous, se déroule après les semences, mais avant la première coupe de foin », conclut Ambros Arnold. Ses trois fils, Philipp, Patrick et Samuel, devraient participer au tournoi. L’an passé, Thomas Badat de Kingsey Falls a été le grand champion de la saison de lutte suisse au Québec.