La gare de Saint-Charles-de-Bellechasse et les bâtiments adjacents en 1978. Crédit photo : Photographies obliques BAnQ E6,S8,SS2,D78.0066.32 (35).

Le quartier de la gare de Saint-Charles en 1978

Pierre Lefebvre, Au fil de La Boyer, Saint-Charles-de-Bellechasse, avril 2017

Il existe bien peu d’images qui rappellent le temps où le train s’arrêtait à Saint-Charles pour y déposer ou y prendre des passagers ou des marchandises. Une photographie aérienne prise en 1978 présente un véritable caractère historique puisqu’elle montre le quartier de la gare de Saint-Charles alors qu’elle était encore en activité.

Avec la complicité de Réjean Asselin, qui a longtemps travaillé dans ce secteur, il a été possible d’identifier les bâtiments situés aux alentours de la gare à cette époque. De gauche à droite sur la photo, on reconnait l’ancienne meunerie Octave Labrecque, incendiée en 2012, le «plant» d’engrais chimique de la Coop, avec les épandeurs bien alignés en façade, le gros réservoir à engrais chimique liquide Solaz 28, aujourd’hui disparu, la gare avec son toit mansardé, démolie peu après, l’entrepôt à marchandises de la gare, les wagons en attente sur les deux courtes voies d’évitement situées derrière la quincaillerie et l’élévateur à grains de la Coop, un autre entrepôt à engrais chimiques, puis le bâtiment qui logeait la quincaillerie Georges Laflamme, avant son déménagement à l’intersection de l’avenue Royale et de la route 279.

On remarquera que la voie ferrée est double puisqu’une voie de dépassement existe à Saint-Charles depuis fort longtemps. La photographie montre aussi dans la partie centrale la salle des Chevaliers de Colomb et les maisons de Clément Ruel, d’Adrien Ruel et de Conrad Paré.

Ne cherchez pas l’aréna, il n’était pas encore construit! Entre 1974 et 1984, le ministère des Affaires culturelles, connu aujourd’hui sous le nom de ministère de la Culture et des Communications, a réalisé un inventaire national des immeubles à caractère patrimonial dans 1 600 municipalités du Québec.

Ce «macro-inventaire» a permis notamment de constituer une banque de données, comportant 725 000 images, conçue de façon à procurer, pour des fins de gestion et de planification, une vision d’ensemble du patrimoine bâti. Conservées à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec, située sur le campus de l’Université Laval, les photographies terrestres et aériennes obliques prises dans la région de Québec peuvent être consultées sur place et fournir de précieuses informations aux amateurs d’histoire.