Courtoisie Francyne Plante

Francine Plante : cultiver l’art comme un jardin

Article original 📰

Lise Millette, L’Indice bohĂ©mien, Abitibi-TĂ©miscamingue,
mars 2025

Artiste multidisciplinaire, Francyne Plante est nĂ©e Ă  Val-d’Or et ses Ɠuvres prennent leurs racines dans les lacs et la forĂȘt, en rĂ©ponse aux appels de la nature.

Artiste multidisciplinaire, Francyne Plante est nĂ©e Ă  Val-d’Or et ses Ɠuvres prennent leurs racines dans les lacs et la forĂȘt, en rĂ©ponse aux appels de la nature.

Elle retourne Ă  Val-d’Or dans les annĂ©es 1990. La sculpture et la peinture prennent alors davantage d’espace dans ses crĂ©ations et sa pratique artistique s’en voit dĂ©cuplĂ©e.

Son environnement l’inspire, tant ici qu’en voyage. « Je travaille les couleurs vives, des couleurs qui parlent. Dans mes voyages, j’ai remarquĂ© que plus il fait chaud, plus les gens portent des couleurs vives, alors qu’ici, on travaille davantage les couleurs froides », fait-elle observer.

Peaufinant son art, son travail se dĂ©marque, ici comme Ă  l’étranger. Elle participe notamment Ă  la 157e édition du salon de la SociĂ©tĂ© Nationale des Beaux-arts au Carrousel du Louvre Ă  Paris, avec une dĂ©lĂ©gation canadienne. Ses Ɠuvres voyagent ensuite en Pologne l’annĂ©e suivante avant de revenir en France. Elle prĂ©sente aussi plusieurs expositions en solo et participe Ă©galement Ă  des symposiums.

UN JARDIN ET DES ƒUVRES 

En 2007, Francyne Plante et son conjoint Jacques Pelletier, artiste sculpteur, ouvrent les portes d’une partie de leur espace de crĂ©ation au public. SituĂ©s sur les berges du lac Blouin, les jardins Ă  Fleur de Peau existent maintenant depuis prĂšs de 20 ans. Et ils sont complĂštement amĂ©nagĂ©s.

« Deux artistes dans un mĂȘme jardin, ça se remplit », affirme sans dĂ©tour Francyne Plante. Ce jardin de verdure et d’Ɠuvres d’art, ils le cultivent, l’entretiennent et le bonifient au fil des annĂ©es. « On travaille avec la nature donc inĂ©vitablement, le temps fait son Ɠuvre, ça se brise et il faut remplacer », prĂ©cise-t-elle.

Les sentiers mĂšnent Ă  divers Ăźlots de compositions florales et de plantes vivaces. Il s’agit vĂ©ritablement d’une galerie Ă  ciel ouvert de beautĂ© et d’odeurs : sculptures, toiles, poĂšmes, encaustiques (technique impliquant de la cire). Une boutique a Ă©galement Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©e dans le jardin.

« Je me suis organisĂ© des plages de crĂ©ation dans le jardin. Dans mes Ɠuvres, on retrouve beaucoup de nature et de fĂ©minité », explique-t-elle. Ainsi, le public, au dĂ©tour d’une allĂ©e, peut trĂšs bien la surprendre en plein travail.

L’ART COMME UNE DEUXIÈME PEAU 

Pour Francyne Plante, l’art est partout et dans toutes les sphùres du quotidien. Plus qu’une discipline, elle en fait une maniùre de vivre. Elle s’affaire à transposer par l’objet ou par la forme ce qui ne serait autrement que perceptions et impressions.

Ces derniĂšres annĂ©es, l’artiste a portĂ© plus loin cette façon d’incarner l’imperceptible, en ajoutant des vĂȘtements et des accessoires aux couleurs de ses toiles. Ainsi, les arts ne sont pas qu’Ɠuvres posĂ©es dans un dĂ©cor, mais « une extension de nous-mĂȘmes et de nos histoires, ils habillent notre vie, voyagent dans nos valises, sont porteurs de souvenirs », pour reprendre ses mots.

« J’ai trouvĂ© des designers qui impriment avec des encres et tissus Ă©coresponsables. C’est un processus de sublimation. La toile n’est pas simplement collĂ©e sur le vĂȘtement, l’Ɠuvre est imprĂ©gnĂ©e dans le tissu », prĂ©cise-t-elle. Tuniques, chapeaux, foulards, pantalons, robes, chandails, sacs, bandeaux : la gamme est variĂ©e. Bien que la plupart des vĂȘtements et accessoires soient pour femmes – le thĂšme de la fĂ©minitĂ© Ă©tant central dans l’Ɠuvre de Francyne Plante –, on trouve tout de mĂȘme des morceaux pour hommes ou unisexes.

Sur le site de la boutique, chaque piĂšce de la collection est prĂ©sentĂ©e avec l’Ɠuvre originale.