Colette Lemieux, Le Saint-Denisien, Saint-Denis-de-Brompton, décembre 2024
Tout d’abord, définissons le suremballage, « c’est le terme qui désigne les éléments ajoutés, de manière excessive ou superflue dans l’emballage d’un produit. Cette pratique est plus encore décriée lorsqu’elle est réalisée avec des matériaux non recyclables ou biodégradables, comme le plastique.» (DSmith)
Nous pouvons vérifier que plusieurs produits sont emballés à outrance, par exemple, les aliments en portions individuelles protégées par du plastique, du carton et le tout recouvert d’un film plastique. Il semblerait que tout cet habillement soit pour prolonger la vie des mets préparés afin de répondre aux normes et réglementations mais, ceci entraine un fort impact écologique. Que dire des produits d’hygiène, comme les savons recouverts de pellicule plastique, placés dans une boite de carton entourée également avec du plastique, tout ça pour utiliser ces savons avec de l’eau… Vous commandez des brosses à dents par internet et vous les recevez emballées à toute épreuve, comme si cela était une douzaine d’œufs! Il y a aussi les contenants qui ne changent pas de format en offrant une plus petite quantité de produit donc, emballage surdimensionné; ça s’appelle la réduflation, phénomène qui se voit surtout pour les produits alimentaires.
Le suremballage provoque une surconsommation des ressources : leur production et leur élimination ont un coût énergétique important. Pensons à la fabrication du papier, du carton qui consomme beaucoup d’arbres et d’eau. Le plastique quant à lui, provient de l’extraction du pétrole, ressource non renouvelable et je ne parle pas du fameux styromousse recyclable mais pas encore à Saint-Denis.
Fatalité ou recherche de solutions?
Les compagnies ont leur bout de chemin à faire : conception d’emballages adaptés à la taille des produits; utilisation de matériaux recyclables, réutilisables ou compostables; suppression d’emballages inutiles, etc… mais, espoir, des compagnies comme Cascades, Kruger et la laiterie Nutrinor s’investissent pour diminuer le plastique et utiliser des matières recyclées ou recyclables.
Nous consommons, nous avons donc notre responsabilité dans la recherche d’actions simples faites au quotidien. «Ces petits gestes, aussi petits soient-ils ne sont pas insignifiants, car ils s’additionnent à d’autres. Ils ont l’avantage de sortir du «découragement climatique» car «le moteur le plus puissant pour insuffler l’espoir, c’est l’action» (Valériane Champagne St-Arnaud) Heureusement, nous voyons de plus en plus les gens faire leur épicerie et magasinage avec des sacs réutilisables. On peut se procurer des items en vrac, faire l’achat de produits concentrés auxquels on ajoute nous-mêmes de l’eau, prioriser les emballages rechargeables, utiliser de gros contenants au lieu de boîtes individuelles (jus, yogourt), privilégier l’achat d’items non emballés quand c’est possible. Il y a plusieurs solutions à notre portée, à nous de choisir.
Les Fêtes sont à nos portes, ferons-nous des ‘’ petites actions’’ face au suremballage?
- Confectionner nos cadeaux ?
- Acheter chez les marchands de proximité ?
- Commander moins sur internet ?
- Emballer avec des papiers recyclés ou recyclables ?
- Emballons-nous pour des Fêtes d’espoir afin d’avoir une planète en santé!
Sources :
Quelles sont les solutions au suremballage? Simon Lord Les Affaires édition mi-juin 2023
Les petits gestes comptent-ils vraiment? CLOÉE BOURQUIN, La Presse, 16 août 2024
https://www.dssmith.com/fr/media/actualites/2024/6/quest-ce-que-le-suremballage-et-ses-consequences