Voiture électrique du Québec rendue à destination. Photos : Sabrina Turgeon-Savoie

Mon voyage en véhicule électrique

Sabrina Turgeon-Savoie, Le Lavalois, Sainte-Brigitte de Laval, avril 2024

Les véhicules électriques sont de plus en plus présents sur nos routes. Malgré tout, plusieurs restent sceptiques. À la suite de l’augmentation du prix de l’essence, mon conjoint et moi avons décidé de faire le virage électrique. Cette année, ma petite famille a tenté l’expérience de voyager avec notre nouvelle Bolt EV. En plein hiver, nous avons entrepris de longer l’Est de l’Amérique pour nous rendre en Floride. Nos principales préoccupations concernaient la disponibilité des bornes de recharge et l’autonomie du véhicule ce qui allait avoir un impact sur la durée de notre trajet.

Astuces d’optimisation

Après plusieurs tests effectués durant les trois premiers jours du voyage, nous avons découvert quelques astuces nous permettant d’optimiser l’autonomie du véhicule. Entre autres, le fait de profiter d’une borne de recharge lente (moins coûteuse ou gratuite) pour recharger la batterie à 100 % durant la nuit apportait un avantage considérable puisque la charge de la batterie était à son maximum à chaque matin.

Ensuite, nous avons découvert qu’une vitesse stable et basse permettait d’optimiser grandement l’autonomie du véhicule. En fait, lorsque nous roulions à une vitesse de 90 km/h, nous voyions la charge de la batterie diminuer bien plus lentement. Alors que la limite est habituellement entre 96 et 112 km/h sur ce trajet, il fallait un niveau de stress très bas pour y arriver considérant qu’à peu près tous les autres véhicules nous dépassaient. Pour maintenir ce rythme aussi longtemps, le régulateur de vitesse (cruise control) nous a été très utile.

Durée du trajet

Nous avons décidé de nous rendre à destination en trois jours. Avec un véhicule à essence, le parcours peut durer de neuf à onze heures par jour, incluant les arrêts. En véhicule électrique, sans optimiser l’utilisation des applications de recherche de bornes et l’autonomie du véhicule, il pouvait prendre jusqu’à cinq heures de plus par jour pour nous rendre, ce qui est énorme. En les optimisant au maximum, le parcours pouvait durer seulement une ou deux heures de plus qu’avec un véhicule à essence.

L’impact des bornes de recharge

Lors de nos moments d’attente pendant les premières recharges, nous avons pu remarquer que le rythme de recharge n’était pas toujours le même. En fait, à partir de 60%, la recharge ralentissait un peu. Puis, à partir de 80% le rythme était beaucoup plus lent. Durant le parcours, il était donc plus avantageux de reprendre la route avant l’atteinte de ce niveau de charge. En réalité, nous arrivions plus vite à destination en rechargeant moins longtemps à chaque arrêt mais plus souvent qu’en rechargeant plus longtemps à chaque arrêt mais moins souvent.

L’impact de l’autonomie du véhicule

Au début du trajet, nous nous arrêtions à une station de recharge à l’atteinte du 20 % afin de se laisser une marge de manœuvre en cas d’imprévu. Puisque la batterie recharge plus rapidement lorsqu’elle est presque vide, nous avons alors décidé de nous arrêter à l’atteinte du 5 %, soit entre 10 et 15 km de marge de manœuvre. C’est alors que nous avons parcouru le trajet le plus rapide malgré le fait que nous roulions moins vite.

L’attente pendant la recharge

Malgré l’optimisation, le temps requis pour recharger la batterie est plus long que celui pour mettre de l’essence dans un véhicule. Lorsque la température ressemblait davantage à nos hivers québécois, nous sortions nos jeux de société qui se jouent bien sur la route comme Zéro à 100, Top 100 et « Black stories ».

Alors que la température était plus chaude, nous en profitions pour marcher dans les rues avoisinantes ou pour découvrir les commerces aux alentours. J’ai même éprouvé du plaisir à faire quelques « squats » et étirements. Évidemment, c’est aussi lors de ces En résumé, le trajet pour aller en Floride fut difficile vu notre manque d’expérience avec l’utilisation d’un véhicule électrique. Je me disais que dans ces conditions, il n’était ni agréable ni avantageux de partir en voyage avec ce genre de véhicule. Ensuite, le trajet du retour vers Sainte-Brigitte-de-Laval fut bien plus intéressant considérant que nous avons utilisé tous les outils en notre possession pour optimiser le trajet.

D’abord, l’utilisation d’une application de recherche de bornes m’a paru nécessaire à l’accomplissement de ce voyage. Nous avons aussi appris à maximiser l’autonomie du véhicule malgré l’instabilité des conditions durant le trajet. Enfin, le trajet du retour a été beaucoup plus rapide grâce à l’augmentation de notre tolérance au risque.

Grâce à toutes ces astuces que nous avons découvertes, je serais ravie de revivre cette expérience, cette fois sur une plus courte distance. La planification, c’est bien utile. Mais, en voyage, la spontanéité est plus appréciée.