Le Locart est la nouvelle galerie d’art de Cartierville, située au 5765, boulevard Gouin Ouest. Son premier vernissage avait lieu le 8 mars dernier à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. (Photo: Camille Vanderschelden, JDV)

Cartierville: premier vernissage réussi à la nouvelle galerie d’art Locart

Camille Vanderschelden, Journaldesvoisins.com, Ahuntsic-Cartierville, mars 2024

La toute nouvelle galerie d’art de Cartierville, appelée le Locart, a fait salle comble pour le vernissage de sa première exposition. Cette dernière réunit une quinzaine de femmes artistes, dont quatre étudiantes du département de graphisme du Collège Ahuntsic.

Le Locart est la nouvelle galerie d’art de Cartierville, située au 5765, boulevard Gouin Ouest. Le 8 mars dernier, son premier vernissage a réuni la communauté de Cartierville autour de l’exposition 100 % féminine intitulée «L’art pour moi».

Une quinzaine de femmes artistes exposent leur travail au Locart, jusqu’au 21 avril 2024. L’exposition, aux styles et techniques très diversifiés, invite à pénétrer l’univers personnel de chacune et saura satisfaire tous les goûts.

Les résidents de Cartierville, venus en grand nombre, ont offert une réponse très positive à cette nouvelle offre culturelle dans le quartier. Marie-Claude Latour, propriétaire du Locart, déclare en effet être «encouragée à prolonger l’aventure» et avoir «des idées plein la tête pour de futurs projets».

Participation étudiante

Quatre étudiantes du département de graphisme du Collège Ahuntsic ont pu participer à l’exposition à titre d’exposantes. Issues du programme d’Attestation d’études collégiales (un cours du soir pour les étudiants travaillant de jour), elles exposaient de l’art numérique pour la première fois.

Pour Jean-François Beaudette, l’enseignant du Collège Ahuntsic ayant accompagné le projet, l’expérience est un succès. «C’est important pour nous de montrer ce que la relève des artistes peut amener au jeu. On a des femmes exceptionnelles en illustration au Québec», témoigne-t-il au Journal des voisins (JDV).

«Certains artistes ont parfois de la difficulté à poursuivre leur parcours et se posent souvent beaucoup de questions. Parfois, la confiance de quelqu’un en leur potentiel peut changer la donne. Être dans un tel contexte d’exposition et recevoir un retour positif les aide vraiment à persévérer», ajoute le professeur, résident de Cartierville.

Geneviève Raza, étudiante en deuxième année du département de graphisme du Collège Ahuntsic. (Photo: Camille Vanderschelden, JDV)

Art numérique

Geneviève Raza est étudiante en dernière année de graphisme au Collège Ahuntsic. Elle a commencé à dessiner «aussi tôt qu’[elle] ait pu tenir un crayon dans les mains».

«Le dessin, c’est mon échappatoire. C’est comme si mon cerveau réfléchissait en couleurs. C’est ma façon d’analyser mes pensées et mes émotions», explique Geneviève, qui donne ici sa première exposition. Originaire de Cartierville, elle se dit très émue de pouvoir participer à l’ouverture de la galerie.

Sarah Hadjou, étudiante en première année du département de graphisme du Collège Ahuntsic. (Photo: Camille Vanderschelden, JDV)

Sarah Hadjou, étudiante en première année, n’en est pas à première exposition. Toutefois, c’est sa première œuvre numérique qui entre dans une galerie d’art : «C’est vraiment le fun de voir une de mes illustrations, normalement confinée à ma tablette, entrer dans le réel», sourit-elle.

Cette forme d’art, réalisée sur ordinateur ou tablette, n’investit en effet que très rarement les expositions des galeries d’art. Celles-ci privilégient bien souvent la peinture, la sculpture ou encore les installations (des œuvres en 3D réalisées sur mesure pour l’espace d’exposition).

Franc succès

Le premier vernissage du Locart a réuni une grande foule à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. La majorité des participants étaient originaires ou résidents de Cartierville. L’ouverture de la galerie d’art, venant combler un manque d’offre culturelle dans le secteur, semble donc avoir ravi l’ensemble.

«J’espère que le Locart insufflera un vent de fraîcheur sur Gouin Ouest. On a besoin de revitaliser notre boulevard. On a déjà quelques beaux restaurants, mais ça en prendrait d’autres ainsi que plus de commerces de proximité. Les gens d’ici travaillent avec leur cœur pour augmenter l’offre et se rapprocher de ce qu’on retrouve sur Fleury Ouest, par exemple. On veut recréer une vie de quartier!» témoigne Marie-Claude Latour.

La propriétaire de la galerie, qui expose par ailleurs plusieurs de ses œuvres à l’occasion de l’exposition «L’art pour moi», se dit surprise de la réception du public. «Je n’ai reçu que des commentaires positifs», souligne-t-elle.

Le Locart promet une belle série de projets artistiques dans l’avenir. Une autre exposition est déjà prévue à la fin avril, mettant en avant le travail de Josée-Marie Ouellet, que le Journal des voisins vous avait présentée le 8 mars, à l’occasion de sa propre exposition.

En outre, la galerie d’art organisera des ateliers d’artistes. Un projet qui intéresse grandement les enseignants du département de graphisme du Collège Ahuntsic. Affaire à suivre.