Photo : Gracieuseté Loukoum Shaboum

Soirées dansantes avec Loukoum Shaboum

Fondé à l’automne 2021, ce groupe festif de Trois-Rivières s’est inspiré d’une pâtisserie datant de l’empire ottoman pour choisir son nom. Le loukoum est en effet l’une des confiseries les plus anciennes du monde. Il s’agit de petits cubes sucrés, moelleux  et enrobés de sucre glace. La formation musicale Loukoum Shaboum a pour mission de faire passer de belles soirées dansantes à son public, avec sa musique originale et énergisante qui verse dans plusieurs styles : rock, rock alternatif, funk, punk et même reggae. Après avoir composé un catalogue de 24 pièces en français et en anglais, c’est en février 2023 que le groupe est monté sur scène pour la première fois. Depuis, il s’est produit à Trois-Rivières, à Montréal, à Tadoussac et à Québec. et de nouvelles dates viennent de s’ajouter pour 2024. Au-delà du plaisir de créer, quand les membres du groupe voient les gens danser et sourire pendant un spectacle, ils-elles repartent énergisé-es.

Qui sont les membres de Loukoum Shaboum ?

Cette formation musicale est composée de cinq membres qui occupent tous et toutes un emploi pour financer leurs activités musicales. C’est souvent le lot des artistes qui veulent conserver leur liberté artistique et jouer leur matériel original en spectacle.

Étienne Lebrun, le bassiste, souligne qu’il y a un côté positif à avoir un revenu autre que celui des spectacles. Il donne en exemple la pandémie et l’arrêt complet des spectacles qui en a découlé. Bon nombre de musicien-nes à temps plein ont alors manqué de revenus tandis que ceux et celles qui travaillent dans un autre domaine n’ont pas été aussi durement touché-es.

La muse de Loukoum Shaboum est le chanteur Vincent Sivell, qui est né en Grande-Bretagne et vit maintenant à Trois-Rivières. Ses textes déjantés et ses mélodies forment la base des chansons du groupe. Simon Savard, batteur, apporte sa contribution depuis 2019.

Toutes les esquisses de pièces ont été collectivement retravaillées et finalisées depuis 2021 par les membres de la formation, qui comprend également le guitariste Martin Corriveau, la claviériste Jessica G Gaudreault et le bassiste Étienne Lebrun, natif de La Tuque.

Fort de leurs expériences dans plusieurs formations musicales, les membres du groupe carburent à la passion et à l’amour de la musique.

L’exemple de Taylor Swift n’est pas un objectif

Le succès du phénomène mondial Taylor Swift n’est pas un objectif en soi pour Loukoum Shaboum, même si le groupe aimerait vivre ce type de succès. Taylor Swift fait partie d’une industrie qui formate et dilue l’originalité des pièces diffusées sur toutes les plateformes, et qui utilise un puissant marketing de masse. Peu de musicien-nes accèdent à ce niveau, c’est pourquoi il ne faut pas que cela soit le but premier d’un effort artistique pour la relève musicale.

Pour les jeunes musicien-nes en devenir qui aspirent à percer, Jessica G Gaudreault, la claviériste du groupe, a un message, c’est de ne pas se priver de vivre le plaisir et la joie de créer de la musique originale et de la jouer devant public, et ce, peu importe la taille de leur auditoire.

La culture et les musicien-nes ont besoin de subventions

Avec la conjoncture économique actuelle et les séquelles de la pandémie, bon nombre de petites salles, de restaurants et de microbrasseries ont fermé leurs  portes ou sont en danger de le faire.

Lorsqu’on n’est pas un groupe déjà bien établi, il est difficile de se produire sur scène, car les grandes salles sont hors d’atteinte, et les petites salles sont rares et peinent à payer des cachets décents par manque d’argent. Avec la hausse du coût de la vie et des frais en instruments de musique, en équipements et de déplacement, il est difficile pour un groupe de cinq personnes d’obtenir des cachets assez élevés qui leur permettent de dégager un bénéfice quand ceux-ci sont divisés par cinq.

Toutefois, Loukoum Shaboum compte utiliser les technologies en ligne pour rendre ses pièces musicales disponibles et vendre sa musique, et il mise également sur les festivals d’été pour tirer son épingle du jeu.

Jessica et Étienne soulignent que la culture et les musicien-nes qui se produisent sur scène ont besoin de subventions qui compléteraient leurs revenus, en particulier pendant la période actuelle, difficile économiquement. Les concerts sont un attrait de clientèle pour les commerces locaux et donc ces subventions seraient utiles comme moteur économique.