Jacques Lebleu a rassemblé des dizaines de photos aériennes anciennes pour constituer l’image d’ensemble géante d’Ahuntsic-Cartierville en 1947 et en 1962. (Photo: Amine Esseghir, JDV)

Ahuntsic-Cartierville vu du ciel… et du passé

Amine Esseghir, Journaldesvoisins.com, Ahuntsic-Cartiervielle, mai 2023

Deux imposantes photos aériennes d’Ahuntsic-Cartierville en haute définition permettent au public de voir comment a évolué le quartier entre 1947 et 1962.

Les photos aériennes sont accessibles au public sur le web et la Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville (SHAC) en a fait deux tirages.

Grâce au travail de moine de Jacques Lebleu, membre actif de la SHAC, les images ont pu être présentées de la sorte. Elles ont été exposées lors des portes ouvertes organisées le 16 mai au Centre de loisirs Saints-Martyrs-Canadiens.

«Mon intention est, depuis le début, de partager ce travail et d’amener les gens à eux-mêmes explorer les contenus disponibles en ligne», indique-t-il au Journal des voisins (JDV).

Les photographies proviennent de couvertures aériennes exhaustives de l’île de Montréal. Elles sont accessibles de manière éparse sur le site web des Archives de Montréal.

«Ces photos aériennes proviennent de grandes séries; il y a des cartes index et des fichiers Excel avec des hyperliens vers chacune d’elles», explique M. Lebleu.

Casse-tête

Ce sont des images très détaillées des quartiers. Le travail de M. Lebleu a consisté à assembler ces photos aériennes. Il en a fait une unité après un montage méticuleux effectué entre 2013 et 2015 de manière épisodique.

«Difficile à dire après toutes ces années combien de temps ça m’a pris. Pas tellement pour l’assemblage de 1962, mais beaucoup pour la série de 1947. Ce n’est pas seulement à cause du nombre de photos, mais aussi parce que les avions volaient nettement plus bas et que les photos avaient beaucoup de distorsion de perspective dans les coins. J’ai travaillé pas mal à tâtons et j’ai certainement introduit quelques déformations additionnelles», souligne-t-il.

M. Lebleu souhaiterait que les étudiants du département de géomatique du Collège Ahuntsic puissent se pencher sur son travail.

«Je me demande si ça pourrait être un exercice intéressant pour des étudiants de ce programme de reprendre mes assemblages en cherchant à mieux les adapter à la géographie physique du territoire», a-t-il confié au JDV.

Les nouveautés de la SHAC

Lors des portes ouvertes, Yvon Gagnon, président de la SHAC, a présenté quelques-unes des activités de l’été. Il a notamment rappelé le programme du musée de la Maison du Pressoir. Il a aussi annoncé que le travail le plus important que mène son organisme est le classement et l’indexation des centaines d’archives dont il dispose.

L’inventaire des documents, dont beaucoup sont inédits ou introuvables ailleurs, est en cours. L’objectif est de pouvoir les mettre à la disposition du public, des férus d’histoire, des étudiants ou des chercheurs. Ils auront la possibilité de les consulter dans les locaux de la SHAC.

Par ailleurs, la SHAC a également hérité d’une partie de la collection du Musée des sages-femmes des Sœurs de la Miséricorde. Il se trouvait à Cartierville avant de fermer en 2019.

Outre la conservation des artefacts, de nouveaux projets et de nouveaux défis attendent la SHAC. L’organisme s’est donné pour mission de faire connaître l’histoire d’Ahuntsic-Cartierville.

Pour consulter les photos aériennes de l’île de Montréal dans les archives de la Ville:

Vues aériennes de l’île de Montréal entre 1947 et 1949

Vues aériennes de Montréal en 1958

L’île de Montréal depuis les airs en 1962