Jacques Marchand, chef d'orchestre, photo Louis Jalbert

Jacques Marchand, un homme et son orchestre

Gabrielle Izaguirré-Falardeau, L’Indice bohémien,
Abitibi-Témiscamingue, février 2023

Jacques Marchand se passe de présentations. Celui qui dirige l’Orchestre symphonique régional Abitibi-Témiscamingue (OSRAT) depuis 36 ans, reconnaissable à sa fameuse moustache et à sa chevelure blanche comme neige, compose avec un horaire bien chargé! Rencontre avec un homme aux mille projets pour faire le bilan de l’année qui vient de se conclure et envisager celle qui commence.

2023 : Le grand retour

M. Marchand le dit d’emblée : 2022 n’était pas une année facile. Le spectre de la COVID-19 a continué de planer tout au long du printemps et de l’automne, forçant l’annulation d’une tournée complète de l’Orchestre, et de plusieurs représentations de l’Ensemble Aiguebelle. Ces revirements de situation ont été la source de constantes insécurités : « C’est difficile. On projette des trucs, on met des choses en place, mais sans jamais trop savoir ce qui va arriver », dit le chef d’orchestre. Malgré tout, il est catégorique, la motivation des membres n’est pas affectée, au contraire : « Je reviens d’une fin de semaine de répétitions, nous étions euphoriques! On riait comme des enfants. Je pense qu’on a retrouvé notre espoir. » Pour M. Marchand, cette façon qu’ont les musiciens de s’accrocher au groupe et à leur instrument n’a rien de surprenant : « S’exercer à un instrument, c’est des heures de travail. Ça fait partie de nos vies, de notre vision. Ça fait partie de nous. C’est viscéral. L’Orchestre est une opportunité de pouvoir jouer. C’est une grande motivation quand on investit autant de temps dans quelque chose. »

Ainsi, la répétition de la fin de semaine du 15 janvier avait pour but de répéter la programmation du printemps prochain : « Pour la première partie, on reprend Pierre et le loup, prévu l’an dernier avec un orchestre réduit et pour la deuxième partie, les quarante musiciens seront sur scène », explique Jacques Marchand. Cette partie sera l’occasion de jouer des pièces connues du répertoire classique, ce que M. Marchand appelle en riant « les plus grands hits », des œuvres festives et rassembleuses, donc, un assemblage décrit comme un « cadeau au public », après trois ans d’absence.

Défis et joies de la musique régionale

Diriger un orchestre symphonique sur un territoire aussi vaste que celui de la région vient avec son lot d’épreuves.

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