Une pensée pour les espèces menacées

Mélanie Ruel, Le Sentier, Saint-Hippolyte, Mai 2022

 

Le 11 mai sera la journée mondiale des espèces menacées. Une des constatations environnementales qui m’attriste beaucoup, c’est de savoir que plus de 20  000 groupes de plantes et animaux sont en voie de disparition chaque année. C’est énorme !

Le danger provient de plusieurs facteurs : le changement climatique, la déforestation, la chasse, la pêche, la pollution des cours d’eau… En 2021, on dénombrait 554 espèces animales en péril au Canada, et c’est sans compter les 18 espèces déjà disparues du pays, et les 18 qui furent éradiquées de la surface de la Terre. Pour la même année, et du côté des végétaux, 250 espèces étaient menacées au Canada, une a disparu du pays et une n’existe plus nulle part sur la planète.

Sur la page https://laws.justice.gc.ca/fra/ lois/S-15.3/page-10.html, vous trouverez une liste des espèces en péril au Canada (disparues, en voie de disparition, menacées ou préoccupantes). Heureusement, certaines espèces en voie de disparition sont passées au statut préoccupant dans les dernières années; c’est le cas de la loutre de mer. Même que le faucon pèlerin est maintenant une espèce non vulnérable. Ouf ! Divers organismes étudient et gèrent les espèces rares et menacées : les spécialistes des ministères de l’Environnement et des Ressources naturelles; le Musée canadien de la nature à Ottawa; le Service canadien de la faune; Pêches et Océans Canada; la Fédération canadienne de la faune; la Fédération canadienne de la nature; Canards illimités, Canada; Conservation de la nature Canada et le Fonds mondial pour la nature (Canada), entre autres. Que peut-on faire en tant qu’individu pour aider ces différentes espèces à survivre ?

D’abord, modifier nos habitudes de vie et de consommation et apprendre à magasiner de façon responsable, un pas à la fois.

  • Choisir des denrées sans emballage, dans des contenants en verre ou visiter une épicerie d’aliments et produits en vrac permettra de restreindre la quantité de plastique qui se retrouve à la mer et menacent les espèces marines.
  • Marcher, utiliser le vélo lorsque c’est accessible ou faire du covoiturage pour faire nos courses et nous rendre au travail, ce qui aidera à réduire les émissions polluantes dans l’air.
  • Varier notre alimentation, manger plus de protéines végétales et privilégier les produits locaux et bio aussi, cela contribuera à la sauvegarde de plusieurs espèces.

Eh oui ! En plus des émissions reliées au transport, la production de protéines animales consomme énormément d’énergie, surtout l’élevage du bœuf.

Ce dernier et l’industrie laitière produisent à elles seules 65 % des émissions de gaz à effet de serre liées à l’élevage, ce qui augmente le réchauffement climatique. Selon une étude coproduite par l’Université du Queensland, en Australie, ce phénomène touche près de la moitié des mammifères terrestres et le quart des oiseaux menacés.

En effet, les chercheurs ont découvert que 47 % des espèces de mammifères recensées et 23,4 % des oiseaux répondent « négativement » au processus de réchauffement climatique. Comment celui-ci impacte-t-il leur survie ?

En réduisant leur accès à l’eau et à la nourriture, en permettant aux maladies de se répandre et en détruisant leurs habitats naturels. De plus, les régions tropicales et les milieux aquatiques, particulièrement touchés par les hausses de température se retrouvent en déséquilibre.

En cette journée mondiale des espèces menacées, posons-nous la question : combien d’espèces végétales et animales devront s’éteindre avant que l’humain n’accepte de modifier ses habitudes ? La nature a été confiée à l’homme non pas pour qu’il la détruise, mais pour qu’il l’apprivoise. — La Bible, Gen. 1, 26