La langue française inspire de jeunes artistes

Michèle Paquette, L’Indice bohémien, Abitibi-Témiscamingue, Mai 2022

 

À la suite d’une collaboration avec l’Association Québec France/Abitibi-Témiscamingue (AQF/AT) La Cuivrée qui attribue les prix Gilles-Plante, les élèves de 5e et 6e années de Marie-France Leclerc de l’école Tétreault de La Motte présenteront, au cours du mois de mai, une exposition de chouettes qu’ils auront peintes. Cette exposition est la deuxième partie d’un projet dans le cadre duquel les élèves ont aussi créé des capsules linguistiques diffusées sur Radio Boréale et sur Internet avec l’enseignante de projets spéciaux en multiniveaux Louise Leboeuf.

Les capsules portaient sur des expressions françaises et des anglicismes. Par exemple, on y mentionnait un anglicisme se rapportant à une activité connue et son équivalent français. Ainsi, Mathilde Gagnon a appris les mots « remonte-pente » et « télésiège » pour chairlift et l’expression « cracher dans sa soupe », qui signifie « mordre la main qui nous nourrit ».

Signe de notre temps, lors de l’exposition, les visiteurs pourront entendre la capsule réalisée par chaque élève en y accédant grâce à un code QR placé au bas du tableau. N’est-ce pas une belle façon de traverser notre époque malgré la pandémie et la guerre en Ukraine?

L’AQF/AT remettra à chaque personne participante un t-shirt avec l’inscription « C’est chouette de parler français ». Francine Veillette-Plante, présidente de l’AQP/AT, favorise cette expression plutôt que « C’est cool de parler français » d’autant plus, ajoute-t-elle, que les chouettes étaient l’emblème préféré de Gilles Plante, artiste-peintre et écrivain de qui s’inspirent les prix.

Les prix Gilles-Plante sont des prix typiquement abitibiens, conçus et décernés par la section Abitibi-Témiscamingue de l’Association Québec-France. L’idée originale revient à Micheline Lefebvre. Ils visent à encourager le bon parler français. À date, ils ont été remis à des élèves de 5e et 6e années, car « on veut conscientiser les élèves qui s’en vont au secondaire », explique Francine Veillette-Plante.