Que font les retraités de Cantley ?

Suzanne Brunette St-Cyr, L’Écho, Cantley, Mars 2022

 

Cette fois-ci, je présente un de mes projets de retraite : la fabrication d’un violon. C’est en 2019, lors d’un voyage de camping de deux mois à Mesa, en Arizona, que j’ai été initiée à la sculpture du bois, et j’y ai pris goût! À mon retour au Québec, au parc Moussette, j’ai visité une exposition d’objets sculptés présentés par le groupe de l’Atelier de sculpture de Hull. De septembre à mai, les membres travaillent au sous-sol de la bibliothèque située sur la rue Berri.

En septembre, pour la somme de 110 $, je me suis inscrite pour l’année 2019- 2020 et j’ai appris que le lundi était consacré à la fabrication de violons, le mardi, à la sculpture, le mercredi, à l’ébénisterie, le jeudi, à la fabrication de guitares et le vendredi, à celle d’horloges. Après un an en sculpture, en septembre, je me suis inscrite à la fabrication d’un violon pour l’année 2020-2021. Je me suis procuré le matériel nécessaire, soit une planche d’épinette pour le dessus, une planche d’érable pour le dessous et d’autres pièces de bois pour le contour, le manche et la barre d’harmonie.

Comme cadeau à Noël, j’ai demandé des mini rabots.

 

Pour commencer

On fabrique un moule autour duquel sont collées des éclisses de 3,64 pouces d’épaisseur. Celles-ci sont trempées dans l’eau et chauffées, afi n d’épouser la forme du moule. Ensuite, on utilise une colle à base d’os de poisson. Après seulement deux semaines, en raison de la pandémie, le centre a cessé ses activités. J’ai donc dû attendre en septembre pour la reprise de la saison 2021-2022. J’ai pu travailler le dessus et le dessous, enlever le plus possible le surplus de bois avec la toupie, faire beaucoup de sablage et poser le fi let sur le contour.

 

Et voilà !

En janvier 2022, malgré une fermeture de six semaines, le travail a repris. J’ai encore le manche à sculpter. J’aurai peut-être terminé d’ici la fi n de l’année. Fabriquer un violon demande beaucoup de patience et d’outils. Heureusement, il y a de nombreux bénévoles et l’atelier est bien équipé. J’ai pu y apprendre à manier les différentes scies, perceuses, toupies et ponceuses.

M o n p r o f e s s e u r, J a c q u e s Labelle, a 88 ans. Il commence à perdre la vue mais demeure notre bénévole spécialisé dans le domaine. J’aimerais prendre la relève, mais il faut en avoir fabriqué plusieurs avant d’être expert d’un beau projet semblable. À moins qu’il y ait d’autres retraités intéressés à présenter publiquement leur projet