Originaire de Rouyn-Noranda, Kim Lafontaine vit et crée à Trois-Rivières depuis 2005. Reconnue pour son style coloré et ses performances éclatées, elle a réussi, au fil des années, à se tailler une place bien à elle dans l’écosystème artistique mauricien. Photo : courtoisie de l’artiste

Kim Lafontaine reçoit une bourse pour un projet multidisciplinaire d’envergure

Elizabeth Leblanc-Michaud, La Gazette de la Mauricie, Trois-Rivière, février 2022

 

Le 13 janvier dernier, le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) annonçait la remise de 171 500 $ en bourses à sept artistes et trois organismes artistiques de la région dans le cadre du troisième appel à projets du Programme de partenariat territorial de la Mauricie. Parmi les projets soutenus, on compte celui de l’artiste visuelle Kim Lafontaine, Orchésographie : La danse du territoire.

Décrite par sa conceptrice comme « une œuvre poétique où la vulnérabilité du corps est célébrée comme une force », Orchésographie : La danse du territoire se veut un projet à la jonction de la danse, de la sculpture, de la poésie et de la vidéo. À la fois série de trois spectacles de danse contemporaine en plein air, film d’art et séance de projection, l’oeuvre s’intéresse à « la trace du corps comme écriture sur le territoire ». Avec ce projet, Kim Lafontaine espère favoriser l’accessibilité à l’art tout en permettant une plus grande valorisation de la danse contemporaine et du film d’art dans la région.

De l’importance de travailler en équipe

Mettre sur pied un projet de l’ampleur d’Orchésographie : La danse du territoire requiert beaucoup de temps… et de talents! Heureusement, Kim Lafontaine s’est entourée d’une équipe d’artistes de la relève chevronnés, dont la peintre-sculpteuse spécialisée en installation Romane Dumas-Kemp, le vidéaste Olivier Ricard, l’écrivaine et poétesse Diane Longpré et les danseuses contemporaines Justine Bellefeuille, Madeleine Bellefeuille et Catherine Bellefleur. Bien qu’elle soit à la tête du projet, Kim voit la contribution de chacune et de chacun comme « absolument essentielle ». Selon elle, la réalisation d’Orchésographie ne pourrait être possible sans leur précieuse collaboration.

Une reconnaissance qui fait du bien

Pour l’artiste originaire de Rouyn-Noranda, recevoir une bourse du CALQ ne représente pas qu’un simple coup de pouce financier. Après des années à pratiquer le métier d’artiste, l’attribution d’un tel montant pour la réalisation de l’un de ses projets symbolise aussi la reconnaissance de son professionnalisme, de son expérience et de ce qu’elle porte en elle.

« Recevoir une bourse du CALQ, ça me permet d’exister comme artiste à part entière dans ma société. C’est gratifiant. Ça légitime ce par quoi je suis habitée. »

Un projet qui prend son temps

Lorsque je demande à Kim si on peut espérer voir prochainement les trois chorégraphies prévues dans le cadre de son projet, elle me confesse que cela devrait prendre encore quelques mois, la conception des pas de danse, des costumes et des décors prenant du temps.

Quant au film d’art, réalisé dans une large mesure à partir du matériel audio-visuel recueilli pendant les prestations, il faudra sans doute attendre l’automne prochain avant qu’il ne soit projeté sur grand écran.