Carmen Rousseau, L’Indice bohémien, Abitibi-Témiscamingue, novembre 2021
De nos jours, plusieurs groupes communautaires bénéficient d’une aide gouvernementale, mais ce soutien est toujours insuffisant. Les associations multiplient les activités de financement tout en étant sans cesse à la recherche de subventions, de programmes d’aide et de bénévoles.
Jusqu’aux années 1950-1960, la majorité des mouvements « charitables » sont encadrés par des organisations religieuses. Les curés de paroisse, sans être responsables de l’organisation, sont aumôniers ou nommés à la présidence. Les groupes d’entraide récoltent des fonds en organisant bazars, parties de cartes, soupers, expositions annuelles, ventes de produits alimentaires ou artisanaux, spectacles-bénéfice et ventes de billets avec lots à gagner.
Voyons quelques-uns de ces groupes actifs dans la communauté amossoise. Les femmes concentrent leur action auprès des malades et des familles. Les Dames patronnesses sont fondées en 1932, deux ans seulement après l’ouverture du premier hôpital. Avec les dons qu’elles récoltent et les profits générés par leurs activités, elles améliorent la vie des patients et contribuent à l’achat d’équipements. Les bénévoles de l’hôpital et du CHSLD perpétuent cette tradition. Les Filles d’Isabelle d’Amos reçoivent leur charte en 1942 et orientent leur soutien auprès des normaliennes, des séminaristes et des familles dans le besoin en offrant une aide directe (vêtements, nourriture). Dans les décennies suivantes, elles privilégient la lutte aux maladies du cœur et au cancer ainsi que la Fondation hospitalière d’Amos.
Les hommes concentrent majoritairement leur action communautaire en se regroupant au sein des clubs sociaux. La fondation de clubs sociaux féminins est quant à elle assez récente (Club Richelieu Les Amossoises en 1987, Club Lions d’Amos en 2004). C’est aux Chevaliers de Colomb que revient l’honneur d’être la plus ancienne association caritative masculine amossoise puisqu’elle existe depuis 1920; on se doute bien que ses interventions ont beaucoup évolué, passant de l’aide aux mouvements religieux à une implication sociale plus diversifiée. Le Club Rotary reçoit sa charte en janvier 1941. Au fil des ans, sa contribution est impressionnante en allant des Jeunesses musicales, aux scouts et Guides en passant par le sport scolaire et la Fondation hospitalière. Les autres clubs sociaux sont plus récents : Club Richelieu (charte d’incorporation en 1953), Club Lions (1971), Club Optimiste (1972), Club Kinsmen (1980, aujourd’hui inactif).
Mentionnons aujourd’hui quelques autres organismes communautaires qui visent une clientèle plus ciblée : Maison des jeunes, l’Accueil Giboulée Harvey-Bibeau, la Maison de la famille, la Popotte roulante, le Groupe d’Entraide aux aînés, la Maison Mikana, le PHAR, la Croix-Rouge, Défi-Autonomie, Station 55+, Société Alzheimer, Parkinson et autres. L’implication de ces bénévoles est toujours essentielle au maintien de services dans nos collectivités.