photo : Dominic Leclerc

L’éducation selon Félixe Leclerc, élève au secondaire

Jade Bourgeois, L’Indice bohémien, Abitibi-Témiscamingue, septembre 2021

Félixe Leclerc a 12 ans et elle commence tout juste l’école secondaire, en art dramatique, à Rouyn-Noranda. Elle aime les arts, l’histoire pour en apprendre plus sur ses ancêtres et comprendre comment on en est arrivé à aujourd’hui, l’éducation physique pour bouger… « J’aime toutes les matières, je pense! » raconte Félixe en riant. La jeune élève est éloquente, passionnée et a la tête remplie de bonnes idées : j’ai donc discuté avec elle de sa vision de l’éducation quelques jours avant la rentrée scolaire.

 

OUVERTURE SUR LE MONDE

Pour Félixe, la meilleure façon d’apprendre reste de vivre des expériences. Quoi de mieux que le voyage pour s’instruire, dans ce cas? « J’aime beaucoup beaucoup partir en voyage. J’aime voir comment les autres vivent, leurs croyances et leurs manières de faire. C’est vraiment l’fun de voir ça de ses propres yeux et ça nous apprend beaucoup plus que de lire ça dans un livre. »

L’ancienne école primaire de Félixe, l’école Sacré-Cœur à Rouyn-Noranda, deviendra d’ailleurs cette année la première école primaire internationale en Abitibi. Une très bonne nouvelle selon la jeune élève : « Nous avons fait une murale dans notre école qui représente tous les pays de la Terre, c’était vraiment beau et je suis contente que notre école puisse s’ouvrir à d’autres horizons. » Et de nouveaux horizons, Félixe est bien outillée pour en découvrir : « Mes parents m’ont appris leurs valeurs comme le partage, l’amitié et l’amour, mais le reste c’est moi qui décide, par exemple, si je crois en une religion particulière. »

 

SON ÉCOLE DE RÊVE

Questionnée à propos de son école de rêve, Félixe est positive et optimiste : « D’année en année, les écoles commencent à ressembler de plus en plus à mon école de rêve! Avec les écoles internationales, les classes extérieures, les nouveaux projets qui sont entrepris, ça fait des écoles avec du mouvement et de la vie qui sortent du cadre devoirs-études-devoirs-études et qui s’ouvrent à autre chose. »

Lorsque je lui ai demandé ce qu’elle ferait si elle était enseignante, Félixe n’a pas hésité une seconde. « Je ferais comme plusieurs de mes profs : prendre une marche par semaine le matin. Ça nous aidait beaucoup à nous concentrer sur la matière et à bien travailler. » Elle aimerait aussi tout particulièrement que des personnes originaires d’autres régions ou pays viennent les visiter en classe pour leur enseigner des choses sur elles-mêmes ou sur leur pays d’origine : « Ce serait l’fun de voir le point de vue de quelqu’un qui vient d’un environnement différent. »