Phil Bourg a eu le coup de foudre pour l’île d’Orléans et ses pommiers en fleur. Photo : Marc Cocharne

Un premier album survolté pour l’insulaire Phil Bourg

Marc Cochrane, Autour de l’ile, Ile d’Orléans, juillet 2021

S’accomplir individuellement et collectivement, abolir la pauvreté, promouvoir la justice et l’égalité. Voilà le message que le chanteur de Saint-François, Phil Bourg, transmet dans son premier album intitulé 01001001 01000011 01001001(Ici en code binaire).

Après  10ans  à  travailler  dans  l’ombre de Poulet Neige et à évoluer dans différents groupes (Leitmotiv, Esus Drythill Orchestra, L’Aurore), l’artiste ingénieur s’entoure de quatre musiciens des Brutes, son band de musiciens composé de la section rythmique de Fuudge et de la section mélodique de feu Harfang, pour présenter son projet solo. Le lancement virtuel a eu lieu le 27mai. Depuis, l’opus est disponible sur toutes les plateformes.

«La musique est un moyen plus qu’une finalité pour passer un message. Le déclic s’est fait lorsque j’ai senti le désir de m’engager pour apporter quelque chose de positif à la société. Mon métier d’ingénieur en informatique me permet de comprendre le monde dans lequel on vit, un monde de plus en plus technique avec les réseaux sociaux et le désengagement social, pour protéger le public», a commenté celui qui s’occupe également des activités de l’organisme Quaribou Culture.

À travers sa musique survoltée, il tient des propos humanistes inclusifs et anarchistes en français, adressés à ceux et celles qui ont besoin de croire à autre chose qu’à l’individualisme et au cynisme ambiant. Assurément ancrées dans la chanson rock alterna-tive progressiste, ses influences com-prennent Manami Matsumae, Nine Inch Nails, Björk et Radiohead, mais surtout Richard Desjardins, Keith Kouna, Pierre Falardeau et André d’Allemagne.

«Leur engagement m’inspire. J’aurais pu choisir la politique, le journalisme, l’entrepreneuriat ou l’action civique, mais j’ai opté pour l’art, car c’est le plus beau moyen pour changer les choses, pour véhiculer un message. Quand je pense qu’un petit groupe comme celui qui a rédigé le Refus global a réussi à influencer une génération, je me dis que c’est possible», a ajouté Phil Bourg.

Hacker de la vieille école, geek de profession et descendant direct d’une noble famille indépendantiste acadienne, Phil Bourg veut étonner autant par sa musique lourde et cassante que par son désir de liberté et d’amélioration du monde.

Son premier album comprend six pièces: Juste, Les jours sombres, Ici, Réveille, Constellations et Ce que je jeux. Phil Bourg, l’alter ego rock de l’auteur-compositeur-interprète de Philippe Bourque, a épousé une musique survoltée appuyée par des propos humanistes inclusifs.

«Au début, je chantais des ballades. Je me considère comme quelqu’un de posé, mais je me fâche quand je constate le manque d’aide pour le bien commun. Fallait que ça sorte, d’où l’utilisation du rock. Fallait être plus bruyant que les gens qui parlent pendant les spectacles», a précisé le chanteur de 38 ans.

Coup de foudre pour l’île Fatigué du bruit et des problèmes de la ville, Phil Bourg cherchait un havre de paix. Il est tombé, par hasard, il y a huit mois, sur son repaire Quaribou, à Saint-François, un vrai coup de foudre.

«Je pensais que cela pouvait être si différent tout en étant si proche. Ici, c’est très calme, en fusion avec la nature, les saisons et le territoire», a confié celui qui enregistre de nouvelles chansons en prévision d’un second album.

Pour informations: philbourg.com