Le trio de rock psychédélique Renard Blanc : Vincent Lepage (voix et guitare), Alexandre Crépeau (batterie et percussions) et Julien Beaulieu (basse et synthétiseurs). Photo : Marc-André Dupaul

Une trilogie bientôt complétée pour le trio Renard Blanc

Catherine Courchesne, Journal Mobiles, Saint-Hyacinthe, décembre 2020

Après ses deux premiers albums, Empire onirique (2015) et Nuit (2018), le trio maskoutain de rock psychédélique Renard Blanc revient en force avec une trilogie. On en parle avec le guitariste et chanteur du groupe, Vincent Lepage.

Le trio de rock psychédélique Renard Blanc n’a pas chômé cette année. La preuve : Vincent Lepage (voix et guitare), Alexandre Crépeau (batterie et percussions) et Julien Beaulieu (basse et synthétiseurs) nous ont offert les deux premiers volets d’une trilogie qui formera leur troisième album. « Il y a d’abord eu le EP Combustion, lancé en août, puis le EP Abysse, lancé en novembre. Quant au petit dernier, il s’appellera Béryllium », affirme Vincent Lepage.

Bien que les trois EP forment un tout, chacun propose trois chansons ainsi que sa propre ambiance. « Combustion se veut atmosphérique et orchestral, tandis qu’Abysse est plus rock et abrasif. Quant à Béryllium, il mélangera ces deux styles, ce qui représente bien le son de Renard Blanc », ajoute-t-il.

 

Un album-concept

Un trio. Une trilogie. Trois volets. Trois chansons chacun. Troisième album. Y a-t-il un sens caché à tout ceci ? « Pas vraiment, rigole Vincent, mais on y voyait une belle cohérence. » Cela dit, un peu à l’instar de l’album The Wall, de Pink Floyd, la trilogie de Renard Blanc est un album-concept qui aborde des thèmes tels que la mort et la dépression (Abysse), l’acceptation de son sort (Combustion) et la répétition des mêmes erreurs (Béryllium).

Comment l’inspiration pour ces thèmes leur est-elle venue ? « J’ai malheureusement vécu des deuils dans les dernières années qui m’ont poussé à me questionner sur la mort », explique le chanteur et musicien.

 

Une collectivité artistique en santé

Au fil des ans, le groupe a su bien s’entourer. « Notre agence artistique DOZE Management  et notre maison de disque Sexy Sloth Records forment un clan remarquable. Tout en s’impliquant à fond dans nos projets, elles nous laissent le champ libre. Autrement dit, elles comprennent ce qu’on fait, adhèrent à nos valeurs, tout en nous poussant plus loin, toujours. »

Le trio ne fait pas que composer de la musique. Il participe également à la vie artistique de Saint-Hyacinthe. « On a ouvert le studio La Coulée, dans le quartier La Providence. On y travaille nos projets, tout comme y on accueille les projets des autres. Cela permet aux artistes locaux de devenir des musiciens établis, heureux de dire “made in Saint-Hyacinthe”. »

 

Et les spectacles ?

Depuis la pandémie, Vincent Lepage avoue que les spectacles tournent plutôt au ralenti. « Le plus récent événement auquel on a participé est le festival Coup de cœur francophone, le 13 novembre dernier. Bien que virtuelle, l’expérience a vraiment été super. C’était la première fois qu’on jouait le EP Abysse à l’extérieur du studio. »

Quant au prochain événement, il devrait se produire en avril, sur la scène du Zaricot, à Saint-Hyacinthe. C’est ce que le groupe espère. « Ce spectacle était prévu au printemps 2020, mais la COVID-19 a eu raison de nous… On reste toutefois optimistes pour 2021. Et d’ici à ce que la vie culturelle reprenne son cours, on en profite pour créer et faire du studio. »

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