Les masques

Marie-Josée Gamache, Le Trident, Wotton, octobre 2020

Le masque, qui était auparavant porté seulement à l’Halloween ou par des voleurs, est maintenant devenu un objet essentiel. Depuis le  mois    de    juillet,   il est obligatoire de se couvrir le visage comme  protection  contre la Covid-19 dans les lieux publics intérieurs.  Ainsi,  quand la personne tousse ou éternue, les gouttelettes restent  dans    le masque et ne se répandent pas dans l’air ambiant, empêchant la contamination. En    quittant  la maison pour faire les courses, on cherche ses clefs, son portefeuille et son masque, sinon on revient bredouille.

L’être humain ayant une grande capacité d’adaptation, il  s’est habitué assez    rapidement    à couvrir son nez et sa bouche malgré l’inconfort ressenti. Dans ce temps de pandémie, l’esprit altruiste et communautaire doit céder le pas à  la liberté individuelle, n’en   déplaise   aux extrémistes et aux adeptes des théories du complot.  Une deuxième vague de contagion pourrait arriver cet automne et toucher notre région, largement épargnée  jusqu’à maintenant. C’est le petit prix à payer pour éviter une catastrophe.

Au début de la pandémie, seuls les masques chirurgicaux étaient disponibles,    et    encore.    Nous avions déjà des masques N95, que nous utilisons au besoin pour les travaux à l’étable ou les soins des animaux. Ils  sont  vite devenus une denrée rare.   Des personnes,  principalement  des femmes, ont  commencé  à confectionner des masques pour leurs proches sur leur machine à coudre à la maison.  Il y a maintenant  des  tutoriels  disponibles sur l’internet pour apprendre  comment  fabriquer cet  objet  indispensable.  La fabrication   industrielle  a commencé  par la suite et plusieurs  compagnies offrent maintenant des masques en  tous genres  et de toutes les tailles en ligne ou en magasin. On trouve des masques jetables, lavables, ajustables, réversibles, anti-buées ou imprégnés  d’un  agent antibactérien, avec une soupape ou un support respirant, attachés derrière la tête ou après les oreilles.

Des    créateurs    s’amusent    à fabriquer    des    masques    pour refléter votre personnalité et vos goûts comme ceux représentant un super-héros, un monstre ou un animal de compagnie.   On voit aussi apparaître des masques qui deviennent des outils politiques en affichant des slogans ou des drapeaux.   Le couvre-visage est devenu rapidement un accessoire de mode.   Même des grandes marques    en vendent.  Il peut s’harmoniser avec votre garde-robe.  On  peut  aussi acheter des  chandails  à  col-roulé spécialement conçus pour servir de couvre-visage. Cet hiver, les cache-cou-masques feront fureur, comme les masques s’attachant à la tuque. Rien n’arrête l’inventivité humaine. Rosalie Taillefer-Simard, qui est une personne malentendante, a eu l’idée d’un masque avec une partie transparente qui permet de lire sur les lèvres. Le désigner de mode, Jean Airoldi  a adopté son idée et ces masques, nommés ‘Sourire’    sont    maintenant    en vente. Quelle bonne idée et ils pourraient aussi être utilisés par les éducatrices en garderie et d’autres personnes en   contact avec  de jeunes enfants. Alors, à chacun son masque;   n’oubliez pas de les changer et de les laver régulièrement.