Marc Cocharne, Autour de l’île, Île d’Orléans, juillet 2020
Les nouvelles techniques ne semblent pas présenter de problème à Marc Paquet. Le tourneur sur bois de Sainte-Famille l’a prouvé en remportant une médaille d’argent dans la catégorie expert au concours de l’Association des tourneurs sur bois du Québec (ATBQ). Il a maîtrisé un nouveau procédé de découpage de la pièce à la serre ruban à 45 degrés, ce qui lui a permis de mériter une cinquième médaille depuis que ce concours provincial a été instauré.
Son bol segmenté, fait de frêne blanc et de noyer noir, a demandé beaucoup de temps et de précision. Il a notamment dû sabler et recoller les morceaux puis les enduire de deux couches d’huile d’abrasin, les polir à la meule de coton puis appliquer une cire de carnauba très résistante.
« Je suis content d’avoir gagné cette médaille, car j’essayais une nouvelle technique et j’ai si bien réussi que le jury en a été impressionné », a confié l’ébéniste qui s’adonne au tournage sur bois depuis 20 ans.
Celui qui fabriquait des meubles pour la commission scolaire de l’époque a découvert l’art du tournage sur bois dans la revue Rénovation bricolage.
« J’ai suivi un cours d’une journée. Si je n’avais pas été satisfait, je n’aurais pas continué. J’ai mis de la pression sur le tourneur de bois qui m’a enseigné », a rappelé avec humour celui qui a effectué de nombreuses démonstrations en direct lors des réunions de l’ATBQ.
En action tous les jours
Parlant de démonstrations, on peut voir Marc Paquet tous les jours en action dans le hangar à côté de la Maison de nos Aïeux, à Sainte-Famille, jusqu’à l’Action de grâce.
« Je fais des toupies en couleur et avec motifs en sept minutes. J’utilise comme outils des engrenages de photocopieur pour les motifs et un crayon-feutre pour les couleurs. Je les vends ensuite. J’aime faire du tournage sur bois en public. Les gens aiment voir toutes les étapes qui mènent à une toupie à partir d’une pièce de bois d’érable à sucre », a mentionné celui qui fait partie du conseil d’administration de la Fondation François-Lamy depuis 20 ans.
En plus de divertir les visiteurs, il en profite pour vendre des livres à 2 $ l’unité. Il organise aussi un marché aux puces. L’an passé, il a amassé 8 300 $ pour la fondation. En raison de la pandémie, il sait bien qu’une telle somme ne pourra pas être récoltée cette année.