Paul Grant, enseignant et Prudence Hannis, directrice associée de l'Institution Kiuna. Photo : Jocelyne Hamel

Un nouveau programme collégial en cinéma autochtone

Jocelyne Hamel, L’annonceur, Pierreville, le 14 mai 2020

L’Institution Kiuna lance une nouvelle formation de niveau collégial en cinéma autochtone, en partenariat avec Wapikoni mobile. Le programme sera offert dès l’automne 2020.

« L’objectif qu’on poursuit vraiment c’est de former la prochaine génération de leaders autochtones. Une génération de jeunes fiers de leur patrimoine culturel, soucieux du bien-être de leur communauté, ouverts sur le monde », déclare Prudence Hannis, directrice associée de l’établissement d’enseignement, lors d’une conférence de presse le 7 mai dernier à Odanak.

Selon elle, de plus en plus d’étudiants sont attirés par les domaines artistiques, compte tenu que les communautés des Premières Nations sont en pleine effervescence culturelle.

Pour ce nouveau programme, l’Institution Kiuna bénéficie de la collaboration de Wapikoni mobile, une organisation autochtone mise sur pied en 2004 et qui offre des studios ambulants d’intervention, de formation et de création audiovisuelle. Depuis une quinzaine d’années, Wapikoni mobile a attiré des milliers de participants issus de 28 nations différentes qui ont participé à plus de 1 200 courts métrages.

« Ensemble, nous voulons développer et inspirer la relève cinématographique autochtone afin de voir émerger une signature artistique qui placera notre souveraineté narrative au coeur de la pratique. Je suis également emballée par l’idée de pouvoir accueillir au sein de nos équipes de mentors ces étudiants et étudiantes, et futurs diplômés et diplômées », ajoute Odile Joannette, directrice générale du Wapikoni mobile.

« Cette formation est un gage d’avenir, car plus il y aura de gens autochtones compétents et passionnés dans le domaine de la production, mieux nous serons représentés, ainsi que nos réalités propres, et plus les membres des différentes Nations pourront se reconnaître à l’écran », affirme Julie O’Bomsawin, productrice et présidente de Kassiwi Média.

La réalisatrice Angie Pepper O’Bomsawin, propriétaire de Peppered Films, a également fait don d’une caméra professionnelle à l’Institution pour témoigner de son enthousiasme face à cette initiative.