Manon Tawel, Le Sentier, Saint-Hippolyte, novembre 2019
C’est au Théâtre Gilles-Vigneault qu’avait lieu le 23 octobre la grande première de Per Te, du Cirque Finzi Pasca.
Le fantastique, l’imaginaire et la grande beauté des textes étaient au rendez-vous lors de cette unique représentation dans nos Laurentides. Ce spectacle, faisant partie de la catégorie Signature, innove de par la grande recherche artistique et visuelle dont les spectateurs furent témoins ce soir-là.
C’est au Théâtre Gilles-Vigneault qu’avait lieu le 23 octobre la grande première de Per Te, du Cirque Finzi Pasca.
Le fantastique, l’imaginaire et la grande beauté des textes étaient au rendez-vous lors de cette unique représentation dans nos Laurentides. Ce spectacle, faisant partie de la catégorie Signature, innove de par la grande recherche artistique et visuelle dont les spectateurs furent témoins ce soir-là.
Un spectacle comme un hommage
Il faut savoir que Julie Hamelin a cofondé le Cirque Finzi Pasca avec son complice et conjoint Daniele Finzi Pasca. Personnalité très reconnue dans son domaine, Daniele a, entre autres, fait la mise en scène de Rain du Cirque Éloize et Corteo/Luzia du Cirque du Soleil. Ce dernier qui fit la mise en scène de ce fabuleux cirque qu’est Per Te, a voulu rendre hommage à Julie qui est décédée suite à une longue maladie en 2016. Per Te signifie Pour Toi en italien, on comprend pourquoi ce spectacle est dédié à Julie et ainsi il prend tout son sens.
Bien avant le spectacle, un banc de parc rouge est présent sur la scène, donnant le ton à ce qui suivra pour les deux prochaines heures. Ce banc ralliera les personnages à des moments phares tout au long de la soirée, comme un point d’ancrage permettant ainsi de se relater des souvenirs concernant Julie. Certains acrobates enfermés dans de véritables armures nous offrent toute une prestation, nous démontrant ainsi la fragilité de leurs gestes malgré le métal qui, somme toute, représente une certaine froideur.
Des éléments et des textes qui nous touchent
De magnifiques textes, une sublime musique et le vent qui fait voler des feuilles, des bouts de papiers et autres objets nous rappellent que le vent est un élément de grande importance pour ce cirque. Le vent est une force de la nature, mais en même temps, il peut transporter des choses si fragiles, tout comme les sentiments qui y sont véhiculés durant cette prestation. Les douze artistes qui sont sur scène sont à la fois raconteurs, acteurs, acrobates, chanteurs et leur polyvalence est remarquable. Tout au long de la soirée, Julie est presque présente grâce à toute l’équipe qui a fait en sorte qu’à plusieurs reprises, on parle d’elle comme si elle était là dans les coulisses ou invisible assise sur le fameux banc rouge à accompagner ses camarades dans cette belle oeuvre. Ces artistes qui nous parlent dans un français avec un accent presque chanté nous touchent avec le déploiement de leur talent.
Quand le cirque a un visage différent
Ce cirque dont l’humanité fut très ressentie aura suscité l’intérêt des spectateurs, de par son innovation à faire les choses différemment. Quand la clôture du spectacle approcha et que chacun des douze artistes se défait de son armure et chante en tenant un néon lumineux dans ses mains, on peut supposer que tout un monde de lumières s’ouvre à nous, telle une ode à la vie. Les applaudissements et l’ovation qui suivirent furent la preuve de l’appréciation du public. Car ce soir-là avec Julie qui veillait sur ceux qu’elle chérissait, l’imaginaire avait le vent dans les voiles….