Dominique Roy, L’Indice bohémien, Rouyn-Noranda, septembre 2019
Incontestablement, Amy Lachapelle n’a pas chômé au cours de la dernière année. En plus de son travail d’éditrice aux éditions Z’ailées, l’auteure d’origine témiscamienne a planché sur un roman adulte et un roman jeunesse dont les lancements sont prévus respectivement les 11 et 17 septembre.
Comment arrive-t-elle à concilier le tout et à se concentrer sur chacun de ses projets? L’Indice bohémien a voulu en savoir davantage à ce sujet. « Je me suis fait un horaire, parce que sinon, je n’y arriverais pas. J’ai donc une journée par semaine qui est réservée à l’écriture, mais j’écris aussi la fin de semaine et le soir, surtout quand je suis en blitz. » Même si elle a l’habitude d’avoir plusieurs écrits en chantier à travers son emploi d’éditrice, cette fois-ci, elle a préféré écrire un roman à la fois, parce que le temps lui manquait. Elle a donc écrit le début de son roman adulte pour ensuite se plonger entièrement dans l’écriture de son roman jeunesse.
Roman adulte : Le début des petites étincelles
Publié par Libre Expression, le roman met en scène le personnage de Roxane, une jeune femme que l’auteure décrit comme étant un peu « molle » parce qu’elle prend peu de risques et qu’elle attend toujours après les autres pour bouger, pour prendre des décisions. Lorsque Mathieu la quitte, Roxane doit trouver la force intérieure de prendre sa vie et son avenir en main. Elle choisit de partir de son patelin pour s’installer à Montréal. Roxane vit une nouvelle aventure en solo qui est parsemée de rebondissements et de péripéties. Forcée à sortir de sa zone de confort, elle découvre un monde bien différent de ce qu’elle s’imaginait. Sa nouvelle vie obligée l’amène à découvrir une autre Roxane, celle qui sommeillait en elle et qui n’avait pas encore pris son envol, celle qui s’est toujours définie selon les autres est en quête de sa véritable identité.
Ce deuxième roman adulte d’Amy Lachapelle est très différent de son premier. Toi et moi ça fait six était inspiré de plusieurs expériences personnelles et familiales de l’auteure. Cette fois-ci, il en est tout autrement. « Pour celui-ci, l’idée m’est venue en discutant avec une collègue. Le personnage est à mon opposé et dans ce roman-ci, je me suis mis moins de barrières puisque le sujet est loin de ma réalité. Moi, je suis plutôt une fille d’action, qui bouge beaucoup, et malgré mon tempérament nerveux, qui se glisse souvent hors de sa zone de confort. »
Roman jeunesse : Les secrets du sous-sol
Dans ce 41e roman jeunesse de la collection « Zone Frousse » des Éditions Z’ailées, le sous-sol de Sarah-Jeanne devient le théâtre d’une nuit blanche tout en noirceur. L’Halloween est la fête préférée de la jeune fille et celle-ci tombe un vendredi 13. Des amies sont donc invitées à y passer une nuit sous le thème de la terreur. La nuit qui devait provoquer quelques frissons se transforme en nuit à glacer le sang. Un voisin étrange, un sous-sol lugubre, un film d’horreur, une voix, des bruits inhabituels, une panne de courant, une légende terrifiante, une pièce interdite, un cauchemar atroce, des messages morbides, un pacte diabolique, etc. Tous les ingrédients sont réunis pour effrayer le lectorat préadolescent. « Pour mon roman jeunesse, le personnage principal est inspiré de ma belle-fille qui adore tout ce qui touche à l’horreur, l’Halloween, les vendredis 13, etc. »
Les défis du lectorat
L’auteure qui alterne entre le public jeunesse et le public adulte explique qu’il y a des défis pour chacun des lectorats. « Écrire pour les jeunes, ça demande une grande disponibilité pour faire connaître ses livres, que ce soit par des rencontres dans les écoles ou les salons du livre. Il faut être toujours actif, car c’est un public qui change continuellement, explique-t-elle en précisant la notion de changement par le fait que les jeunes vieillissent. Aussi, écrire pour les adultes est encore nouveau pour moi, alors que j’ai plus d’une quarantaine de livres pour la jeunesse publiés. De ce fait, j’ai davantage confiance en moi quand j’écris un roman jeunesse. J’ai l’impression que pour ce qui est du public adulte, on a plus de temps, plus de temps pour se faire connaître, plus de temps pour faire sa marque. C’est loin d’être le même rythme. »
Et en attendant la sortie de ses deux romans, déjà, l’auteure cogite sur ses deux prochaines œuvres. Les pauses ne sont pas pour elle parce que quand elle n’écrit pas, elle prend des notes, elle fait des gribouillis, et tout le temps, elle réfléchit.