Marlène Tremblay, La Vie d’ici, Shipshaw, décembre 2018
La période des fêtes est à nos portes et c’est le retour des décorations de Noël qui font rêver la plupart d’entre nous. C’est aussi le retour de la nostalgie de Noël.
Qui ne s’est pas émerveillé devant la beauté d’un sapin de Noël.
Le sapin de Noël de même que la crèche est le principal symbole de Noël au Canada, dans les foyers, les commerces et les espaces publics. Le sapin symbolise la vie, les pouvoirs magiques au plus profond de l’hiver. En fait les premières traces qui témoignent de la décoration d’arbres à Noël à la veille de Noël, se retrouvent à Riga, en Lettonie (1510). La description d’arbres de Noël allemands remonte à 1531 en Alsace et à 1605 à Strasbourg où les sapins étaient décorés de roses en papier, symbolisant la Vierge, de pommes, de bonbons et de bretzels.
C’est à Sorel, au Québec, que l’arbre de Noël fait sa première apparition en Amérique du Nord, la veille de Noël en 1781, chez la baronne Riedesel qui reçoit un groupe d’officiers britanniques et allemands.
C’est à New York en 1882 qu’un arbre de Noël est illuminé à l’électricité pour la première fois. Edward Johnson, un collègue de Thomas Edison, décore un arbre avec un fil garni de 80 petites ampoules électriques qu’il a lui-même fabriquées. La production de ces guirlandes de lumières commence vers 1890.
Au Canada, un des premiers arbres de Noël illuminés à l’électricité est érigé à Westmount, au Québec, en 1896. En 1900, de grands magasins dressent de grands sapins illuminés pour attirer les clients. Au Québec comme partout ailleurs au Canada, les traditions de Noël sont un amalgame de traditions en évolution, venues de France, propres à la région ou adaptées de traditions britanniques ou américaines.
Le sapin est considéré comme le symbole de Noël.
Les guirlandes servent à représenter les couches de neige sur les arbres. Les boules représentent les cônes des sapins.
Pour plusieurs d’entre nous, la période de Noël c’est le joyeux souvenir des sapins que nos parents allaient couper dans la forêt; le sapin était arrosé quotidiennement pour éviter que les épines ne sèchent trop rapidement. Ce sont aussi les villages et les crèches de Noël qui ornaient le pied de l’arbre et des personnages qui semblaient vivants; sans oublier l’ange ou l’étoile qui dominait au sommet de l’arbre. Il y avait aussi les couronnes, les guirlandes de couleur rouge et verte qui décoraient les fenêtres et les portes des maisons.
Encore aujourd’hui, le sapin et les décorations de Noël que nous utilisons représentent les vieilles traditions de Noël dans le passé. Plusieurs personnes ont conservé l’habitude d’aller couper eux-mêmes leur arbre de Noël pour le plaisir ou par tradition familiale.
Pour ma part, j’ai le souvenir de mon père qui avec toute son énergie et son émerveillement installait sur notre terrain un immense sapin. Pendant plusieurs jours et avec beaucoup d’ardeur et de passion, il arrosait son sapin et le décorait d’immenses jeux de lumières de différentes couleurs créant une féérie pour notre émerveillement et l’envie de tous nos voisins.
Aujourd’hui les magasins et les marchés de Noël regorgent de décorations de toutes sortes; il y en a vraiment pour tous les goûts. En se baladant dans les rues, le soir, en cette période de festivité, il est amusant de constater l’originalité des ornements extérieurs. Les Père Noël, les bonhommes de Noël, les sapins de Noël gonflables, tous plus amusants les uns que les autres, côtoient les crèches traditionnelles, les couronnes et les étoiles de Bethléhem sans s’en formaliser. La féérie de Noël demeure quels que soient nos origines et nos traditions.
La période des fêtes étant terminée, même si les lumières de Noël s’éteignent, les décorations gonflables s’affaissent devant les maisons, les souvenirs demeurent et l’arbre de glace aussi.