Lyne Boulet, Le Sentier, Saint-Hippolyte, septembre 2018
L’exposition Clair-Obscur présente les visions plurielles de 25 membres du Club Photo des Pays-d’en-Haut. On s’y balade dans le vaste monde de l’expression photographique. Présentée dans la salle multifonctionnelle de la bibliothèque jusqu’au 25 septembre.
Le Club Photo des Pays-d’en-Haut1 de Saint-Sauveur existe depuis six ans. L’Hippolytois Richard Frénette est responsable des expositions, alors que Denis Landry, l’un des fondateurs, est le président en fonction. Le club regroupe des amateurs qui viennent d’aussi loin que La Minerve, Mont-Tremblant et Saint-Eustache. Il compte environ 50 adhérents. « Pas trop petit, pas trop gros, indique Richard, le nombre idéal pour insuffler une bonne dynamique de groupe et un climat d’entraide! »
Vingt-cinq membres du club participent à cette exposition. Chacun a choisi la photo qu’il/elle souhaitait mettre en valeur. La plupart ont été prises durant la saison 2017-2018, au cours de laquelle des compétitions amicales ont permis aux photographes du groupe d’explorer différentes avenues. Que ce soit sous les catégories ciblées Thème et Créative ou que ce soit les Coups de cœur sans sujet imposé, les membres ont proposé des clichés qui démontrent à quel point la perception sensorielle varie d’une personne à l’autre.2
Vision artistique
« La photo en nature, commentent plusieurs des exposants, c’est d’abord la patience. Il faut savoir saisir le moment. Il faut être à l’affût des oiseaux et des animaux et pratiquement anticiper le mouvement qu’on souhaite capter. Et lorsqu’on photographie le règne végétal, des fleurs aux paysages, une belle lumière fera toute la différence. L’aube et le crépuscule offrent souvent les meilleurs éclairages ».
La vision artistique de chacun s’exprime au moment du traitement numérique (photo shopping) qui se pratique à plus ou moins grande échelle. C’est une étape créatrice qui permet de préciser une idée, une émotion, un message. Certains photographes se limiteront à des retouches mineures de la lumière et de l’exposition, ou à un recadrage sommaire. D’autres réinterpréteront leurs clichés. Prenez, par exemple, la photo intitulée La gerbe d’Odile Jalbert. Avez-vous deviné quelle matière y avait pris la pose avec autant de panache ? Il s’agit de glace, photographiée sur un lac avant que la neige ne la recouvre.
Clin d’œil à la relève
À gauche de l’entrée de la salle, un pan mural additionnel propose huit photographies prises en Croatie, en juillet 2018, par l’Hippolytoise Camille Ouellette-Robichaud qui expose ici pour la première fois. D’aussi loin qu’elle se souvienne, elle a toujours fait de la photo. Depuis l’automne dernier, elle s’y est mise plus sérieusement : elle a créé un site Flashcam3. Camille a déjà effectué des séances photo de quelques événements dont une d’une maternité et une autre d’un bal de finissants. Déjà bien du chemin parcouru pour cette jeune photographe de la relève qui entame le programme de formation technique Photographie au cégep du Vieux-Montréal cet automne.