Éric Cyr, Le trait d’Union du Nord, Fermont
La migration printanière des bernaches du Canada vers le nord, en suivant la ligne de la fonte des neiges, afin d’aller se reproduire dans les régions septentrionales a débuté. Plusieurs de ces oiseaux se sont arrêtés un moment dans la région au début mai pour prendre un répit durant leur long périple aérien au grand bonheur des adeptes d’ornithologie, mais surtout des observateurs curieux.
Ces anatidés effectuent plusieurs arrêts en cours de route pour se nourrir afin de se constituer des réserves nécessaires à la migration et à la reproduction. Les bandes migratrices sont facilement reconnaissables à leur formation en « V » irrégulière lorsqu’elles volent au printemps et à l’automne. Cette configuration leur permet de se servir des courants d’air grâce à l’effet du « tirant » dont ils profitent et qui les aide à conserver leur énergie et à franchir de longues distances. Les liens familiaux sont forts chez la bernache du Canada. Les oisillons demeurent avec leurs parents une année entière et retournent avec eux dans les aires de reproduction après leur premier hiver. Les bandes migratrices comprennent un bon nombre de familles qui voyagent ensemble. On peut aussi souvent les entendre puisqu’elles cacardent habituellement en un chœur soutenu.
Rien à voir avec l’outarde
Au pays, la plus grande des oies noires est souvent appelée à tort outarde à cause de sa ressemblance avec le mâle de l’outarde canepetière. Il s’agit pourtant de deux espèces totalement différentes puisque la bernache est un oiseau aquatique avec des pattes palmées et un bec rond comme ceux d’une oie alors que l’outarde est un oiseau terrestre avec des pattes non palmées et un bec pointu. Cette confusion remonte à l’arrivée des premiers colons en Amérique, mais perdure jusqu’à aujourd’hui.