Isabelle Harnois, Autour de l’Île, l’île d’Orléans
Jacques Cloutier, boucher de profession, peint depuis une trentaine d’années. Cela a commencé comme un loisir, dans ses temps libres, et maintenant qu’il est retraité c’est devenu comme une seconde carrière, pourrait-on dire, et une vraie passion. Installé à Saint-Laurent depuis vingt ans, il dit avoir recherché l’île comme milieu de vie parce qu’elle constituait à ses yeux une source d’inspiration constante.
Ayant suivi des cours de la prestigieuse académie de peinture de Sylvia Araya et Humberto Pinochet, à Québec, il se dit à la recherche de l’impression du moment dans ses tableaux qui révèlent, en outre, un travail approfondi de la couleur. Il nous dit que la peinture est pour lui une forme de méditation. Skieur, amateur de chasse, de pêche et de vie en forêt, il sillonne l’île et la Côte-de-Beaupré à la recherche de paysages inspirants qu’il n’hésite pas, parfois, à parer d’une patine quelque peu nostalgique, comme dans ce tableau de l’exposition représentant une vue du village de Sainte-Famille tel qu’il devait se trouver avant d’être touché par la modernité. Il aime aussi les sujets typiques de la région comme les oies blanches.
L’exposition présentée jusqu’à la fin avril à la bibliothèque David-Gosselin rassemble une sélection de paysages de l’île que ceux qui la connaissent bien reconnaîtront avec plaisir. On est séduit par les ciels immenses et changeants et les jeux de lumière au fil des heures du jour et des saisons. Votre journaliste a été conquise par une toile représentant une maison dans le crépuscule bleu de l’hiver.
Jacques Cloutier expose également en saison à la galerie Le Jardin des arts, à Saint-Laurent, depuis une douzaine d’années. Si vous manquez l’exposition, vous pourrez, à partir de mai, y voir ses œuvres, notamment des paysages de la Côte-de-Beaupré et des toiles de plus grand format. M. Cloutier semble attaché à la galerie qui permet aux artistes de l’île de faire connaître et diffuser leur art au-delà des frontières du Québec, les touristes étrangers se montrant une clientèle enthousiaste.