Roch Archambault, l’Écho de Cantley, Cantley
La première fois que j’ai vu Céleste Lévis en spectacle, c’était en 2014 au Festival Franco à Ottawa, entourée de ses deux fidèles complices, Marc-Antoine Joly et Martin Rocheleau. Elle nous avait impressionnés par sa voix basse et puissante. Quelques mois plus tard, c’était le Québec qui faisait la découverte de cette jeune artiste de Timmins, alors qu’elle faisait partie des finalistes de l’émission La Voix à la télé.
Depuis, Céleste Lévis a transporté les chansons de son premier album dans plusieurs villes au pays et se prépare maintenant pour un deuxième disque. La Grange de la Gatineau aura le plaisir de l’accueillir le 14 février, à l’occasion de la Saint-Valentin. À la demande de L’Écho de Cantley, je partage ici une entrevue réalisée avec Céleste, il y a quelques mois. Avis aux amoureux : vous serez séduits.
Quand as-tu débuté ta carrière dans le domaine de la chanson?
J’ai commencé à écrire/apprendre la musique à l’âge de 13 ans. J’ai appris le piano par moi-même et je me suis mise à composer des mélodies et des paroles en même temps. Je suis tombée rapidement amoureuse! De plus en plus, je voulais tout apprendre, je voulais tout faire! J’ai décidé d’apprendre la guitare et de joindre le groupe de musique qu’on avait à l’école. On préparait des spectacles et j’avais la chance de chanter les chansons que j’avais écrites sur la scène en band. C’était la plus belle sensation au monde.
Pourquoi avoir choisi de chanter en français?
La langue française est devenue une passion pour moi. Ma famille est francophone et j’ai toujours étudié en français, mais on parlait toujours en anglais entre amis. J’ai décidé que le français était très important pour moi et que je ne voulais pas le perdre. Je continue à chanter en français, car j’adore la culture,les gens que je rencontre et l’appui que je reçois. On est tellement chanceux en Ontario français d’avoir des festivals, des concours et plein d’événements. Je pense que j’apprécie la passion des Franco-Ontariens, tout simplement.
Comment décris-tu ta musique?
Si je dois décrire ma musique… ça me fait du bien, et j’espère que ça fait du bien à ceux qui l’écoutent aussi. Je reste toujours dans le Folk, mais on dirait que mon « son » est toujours en train d’évoluer. J’écoute tellement de styles différents de musique que c’est difficile de ne pas vouloir essayer quelque chose de nouveau. C’est pour ça que j’ai si hâte à mon deuxième album. Je pense qu’il va toujours y avoir de l’espoir dans mes paroles. C’est important pour moi et j’espère que ça se reflète dans ma musique. Je t’ai vue en trio et en quatuor.
Est-ce que tu adaptes ton groupe selon la scène?
Oui! On a eu tellement de plaisir en trio acoustique et c’est une formule qui va rester. Cependant, j’espère que pour le deuxième album, on va pouvoir présenter des spectacles full band. Ça dépend toujours de la salle aussi. Si c’est une petite salle, on pourrait faire le full band, mais essayer de garder un son plus acoustique. Il y a plusieurs options. C’est ce qui rend les choses intéressantes.
Est-ce que tu écris les paroles et la musique?
Je suis auteure-compositrice-interprète, donc je fais de tout. Je crois que c’est important pour ma carrière. J’ai déjà interprété des chansons écrites par d’autres, mais c’est tout récemment que j’ai commencé à collaborer avec d’autres artistes. Ce n’est pas toujours facile d’être à l’aise de partager ses idées sur le moment devant un étranger ou même devant quelqu’un qu’on connaît depuis longtemps. J’ai appris qu’il faut penser au bien de la chanson, et non à son égo.
Quelle est ton inspiration pour écrire des chansons?
Je m’inspire de ce qui se passe autour de moi et de ce que je suis en train de vivre. Parfois, mes chansons refl ètent ce que je ressens avant même que j’en sois consciente.
Qu’as-tu retiré de ton passage à La Voix?
Plusieurs choses. Peu importe les opinions qu’on a entendues par rapport à l’émission, que ces personnes y aient participé ou non, je n’ai rien de négatif à dire. Je ne retiens que des beaux moments et des expériences de vie qui m’ont aidée à devenir l’artiste que je suis. Les rencontres des autres candidats, l’équipe ou les artistes établis sont ce que je vais traîner avec moi tout au long de ma vie.
Tu as fait la première partie de Francis Cabrel dans deux tournées en plus de faire un stage chez lui en France. Comment as-tu trouvé l’expérience de travailler avec une légende vivante de la chanson française?
Je n’ai pas de mot pour décrire l’expérience que j’ai eue en faisant les premières parties de Francis Cabrel. J’ai eu la chance d’être accompagnée par mes deux musiciens, Marc-Antoine Joly et Martin Rocheleau. Je crois qu’on a beaucoup grandi avec cette expérience. Toute l’équipe était là pour nous aider à améliorer notre spectacle et à nous faire sentir que nous avions notre place sur scène. Je suis vraiment très reconnaissante de la chance que j’ai eue. Je sais qu’on va se souvenir longtemps de chaque moment.
Quels sont tes projets pour les prochains mois?
Je suis chanceuse d’avoir encore des spectacles prévus pour les prochains mois. J’essaie de limiter mes contrats pour pouvoir me concentrer sur l’aspect studio. Ça va être important de concentrer toute mon énergie sur l’album. J’autoproduis ce deuxième album, donc je vais travailler fort à élaborer mon plan et mes stratégies pour assurer son succès. On va aussi préparer le nouveau spectacle!