Françoise de Montigny-Pelletier, L’Écho d’en Haut, Saint-Pamphile, juin 2017
L’église de Sainte-Perpétue a accueilli une joyeuse troupe de théâtre les 4, 5, 6 et 7 mai derniers. La pièce « Paulette sous enquête » était présentée au profit de la Fabrique de la paroisse qui avait sollicité la prolifique auteure de Sainte-Perpétue Mme Lise Bourgault.
Au total, plus de 253 personnes ont apprécié les prestations de cette troupe de bénévoles et bon nombre des spectateurs provenaient de l’extérieur. Cette comédie a nécessité une année de préparation de la part de l’équipe tissée serrée. Une quinzaine de personnes étaient impliquées, outre l’interprétation des rôles, dans l’installation des décors, l’éclairage, la fabrication des costumes, le maquillage, le son, la publicité et la photographie. L’auteure a déjà présenté d’autres pièces au profit de la Fabrique. Précisons que Mme Marie-Ange Pellerin âgée de 81 ans, artisane très active, a confectionné un très convaincant et somptueux cercueil doublé de satinage pour les besoins de la pièce. Mme Yvette Bourgault quant à elle a fabriqué un faux plâtre pour la fausse blessée Paulette.
Le thème de la pièce portait sur la naïveté de certaines femmes face à l’exotisme de certaines cultures lointaines au climat paradisiaque et sur les confusions et illusions qui en découlent. Le rôle principal était tenu par Mme Monelle St-Pierre dans le rôle de Paulette l’aventureuse; il exigeait d’elle la mémorisation de la plus grande partie du texte et d’assurer un rythme continu à l’intrigue. Elle était secondée par Lorraine Duval, patiente amie et confidente nommée Mado, puis par Nicole Ross, jouant une Gardine soudainement « très évoluée » par des gains arrivés au moment opportun. Un autre rôle interprété par nulle autre que l’auteure elle-même Lise Bourgault, camouflée et convaincante en policier enquêteur masculin, nous a complètement illusionnés.
Dans cette pièce, les hommes étaient tenus silencieux : le malheureux Gérard, sous les traits d’Alain Bourgault, époux trahi et vaillant travailleur, malgré sa mort a réussi à faire rire l’auditoire alors qu’étendu complètement immobile dans un cercueil et sans aucune réaction, il laissait à certains moments ses mains se délier pour ouvrir tout grand ses bras, provoquant les cris d’horreur du cortège funéraire et de sa veuve et les cascades de rires des spectateurs. Bernard Fortin, quant à lui, dans le rôle très sérieux d’un élégant accompagnateur de la garde paroissiale, tout de rouge vêtu, fredonnait des cantiques appropriés aux circonstances.
En plus du coût d’entrée de cette pièce, des billets de tirage ont été vendus de même que des rafraîchissements et une quête a été incluse dans le scénario contribuant aussi à cette activité bénéfice. Le mobilier du décor a été prêté par Gagnon Meubles. Le commanditaire officiel était Bois de sciage Lafontaine.