Ariane Ouellet, L’Indice bohémien, Rouyn-Noranda, avril 2017
Au terme de près de trois semaines de travail intensif, le centre communautaire de Pikogan vient d’inaugurer une fresque murale réalisée par Harry Wylde, artiste peintre originaire de la communauté, mais vivant aujourd’hui au Lac-Saint-Jean.
C’est à la demande du Conseil de la Première Nation Abitibiwinnik que l’artiste a créé une œuvre représentant la culture, la vie spirituelle et le mode de vie de la communauté. Bien qu’il s’agisse pour Harry Wylde d’une première murale de cette envergure, l’artiste, qui peint depuis l’âge de 14 ans, a derrière lui un parcours autodidacte intéressant.
À l’école déjà, ses collègues lui achetaient ses dessins pour 25 ou 50 sous. À l’époque, sa mère pensait qu’il s’agissait d’argent volé!
Le temps aura donné raison au peintre puisqu’il a par la suite participé à des symposiums d’art et exposé au Musée amérindien de Mashteuiatsh. Harry Wylde se démarque dans sa technique par sa maitrise du contrejour, dans une approche alliant l’iconographie traditionnelle autochtone et le paysage nord-américain dans sa plus pure tradition.