Guy Sioui Durand, commissaire, a présenté l'une des deux nouvelles expositions qui prennent l'affiche au Musée des Abénakis d'Odanak.

À voir et à réfléchir

François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville, le 16 mars 2017

Un détour des plus intéressants du côté du Musée des Abénakis d’Odanak, qui présente deux nouvelles expositions temporaires pour le printemps 2017. En effet, jusqu’au 21 mai prochain, les visiteurs peuvent apprécier « Miroir d’un peuple : l’œuvre et l’héritage de Zacharie Vincent » et « Reprendre le portage ».

D’une part, il y a la vie et l’œuvre de Zacharie Vincent, cet artiste Wendat autodidacte, qui sont au cœur de l’exposition qui porte son nom. Aux côtés des toiles de cet artiste du 19e siècle, plusieurs artistes contemporains présentent leurs œuvres, lesquelles s’inscrivent dans l’héritage idéologique et stratégique de Zacharie Vincent.

« Changer les choses par l’art, c’est un peu ce qui va se passer avec un artiste de l’envergure de Zacharie Vincent », explique Guy Sioui Durand, commissaire, lors du vernissage, le 10 mars dernier. Il ajoute que l’artiste peintre Wendat fut l’un des premiers artistes autochtones à s’être exprimé grâce à la peinture, un médium qu’il a adapté aux éléments symboliques et géopolitiques de sa culture.

D’autre part, avec « Reprendre le portage », l’artiste innue Sarah Cleary met ses origines autochtones au cœur de sa démarche artistique et reflète une réelle ouverture sur le monde. «À travers des peintures et des installations, l’artiste nous invite à explorer un univers sacré qui puise son essence même dans la tradition et le bagage culturel que sa Nation et ses ancêtres lui ont transmis. Pour l’artiste, la notion de « portage » prend une tout autre signification dans cette exposition puisque pour elle, reprendre le portage exprime plutôt son engagement à assurer le maintien des traditions de sa Nation et de sa famille à sa réalité actuelle », note Jean-François O’Bomsawin, directeur du Musée.