Nathalie Leclerc a publié son premier livre qu’elle dédicace en partageant son bonheur. Photo : Nicole Bédard

La voix de mon père, Nathalie Leclerc

Nicole Bédard, Autour de l’île, Île d’Orléans, novembre 2016

Après avoir laissé la direction de la Fondation Félix-Leclerc, Nathalie Leclerc séjourne en France pendant deux ans et se penche sur sa table de création littéraire. De ce temps de gestation vient de naître, en octobre 2016, son premier livre intitulé La voix de mon père. Le fruit de son travail lui fait vivre un grand bonheur, car, dit-elle : «J’ai toujours rêvé de devenir écrivaine, mais je ne me sentais pas à la hauteur.» Elle savoure maintenant une victoire personnelle, inimaginable à ses yeux.

Elle est heureuse − c’est perceptible − d’avoir pu rassembler des souvenirs, parfois écrits depuis son enfance, parfois bien ancrés dans «un tiroir de sa tête», pour produire ce récit qui révèle ses états d’âme à divers moments de sa vie. Avec authenticité, elle relate plusieurs scènes, de son enfance jusqu’à ce jour, en présence de son entourage soit en Europe ou sur l’île d’Orléans. Elle décrit son livre ainsi : «une lettre d’amour à mon père» : admiration pour son père Félix Leclerc qu’elle a su nous dépeindre à son tour avec transparence, de façon poétique. À travers sa sensibilité, elle nous dit ses joies et ses peines, dont, surtout, celle de la perte de son père, blessure qui se voit cicatrisée maintenant par l’écriture, nous a-t-elle confié.

Après avoir lu son manuscrit, Jean Royer, écrivain et ami de son père, lui a conseillé de publier son texte. Rassurée et avec empressement, elle confie son ouvrage à Pierre Fillion, de Leméac Éditeur, qui lui a dit : «Votre écriture est d’une fébrilité palpable.» Quel est le passage qu’elle préfère dans ce livre? Celui qui lui rappelle la visite d’enfants sourds-muets venus en autobus scolaire rencontrer son père à l’île et qui, dans la cour, ont chanté Le p’tit bonheur : «Ce moment s’étend entre l’abîme et la cime du monde. Un silence en cascade de gestes parfaits. Mon père est ébranlé par le murmure inouï de cette confidence : ils chantent avec leurs mains.»

Ce livre de 149 pages nous fait découvrir Nathalie Leclerc comme écrivaine. En dévoilant tout l’amour reçu de son père et celui qu’elle a pour lui, elle partage avec nous une part de l’héritage qu’il lui a légué, dont son sens de la contemplation, de la beauté, de la poésie et de l’écriture. Nourrie et touchée par les bons mots d’appréciation reçus des lecteurs, mais surtout par ceux exprimés avec tendresse et émerveillement par sa mère Gaétane Morin, elle envisage déjà la possibilité d’écrire un deuxième volume.

Tous ceux qui veulent mieux connaître Nathalie Leclerc et, à travers elle, son père Félix Leclerc aimeront passer quelques heures en leur compagnie. À l’approche des Fêtes, voilà un cadeau qui saura sûrement plaire. On le retrouve à l’Espace Félix-Leclerc et dans les librairies.