Marie-Pierre Lortie expose au Musée de la gare

Gabrielle Chaumont, Contact, Témiscaming, le 31 août 2016

Le Musée de la Gare accueille cet été les œuvres de deux artistes. Nous vous avons présenté la première des deux, Jaymie Lathem, dans notre édition du 4 août. Cette semaine, nous vous présentons donc la peintre montréalaise Marie- Pierre Lortie.

Les toiles de Mme Lortie sont très particulières, car on y retrouve un effet de trois dimensions. L’artiste peint sur plusieurs couches de polyester qu’elle assemble sur un cadre. Les images ainsi superposées en créent une seule avec un effet de profondeur. Plusieurs des toiles exposées sont même suspendues au plafond, ce qui permet aux visiteurs de voir l’effet de face ou de dos.

Le type de peinture utilisée dépend du mode d’exposition. Mme Lortie expliquait que l’acrylique est réservé pour les toiles accrochées sur les murs : «Pour les toiles suspendues, j’utilise de l’encre plutôt que l’acrylique pour que ça donne un style proche de l’aquarelle». «Je travaille le mouvement et les oppositions», poursuivait-elle. «C’est beaucoup du positif contre du négatif, de l’ombre contre la lumière et de la transparence contre le matérialisme ». Elle travaille actuellement sur un projet dans lequel elle utilise de la soie et du métal plutôt que du polyester.

Pour ce qui est de son cheminement étudiant et professionnel, Mme Lortie indique que c’est sa famille qui l’a encouragée à faire de l’art dès le début de l’adolescence. Après avoir étudié dans quelques domaines comme la musique et le théâtre, elle s’est finalement tournée vers les beaux-arts de l’Université Concordia de Montréal où elle a étudié dans le domaine des arts de fibres et textiles pour obtenir son diplôme en 2013.

Depuis ses années étudiantes, elle a réalisé plusieurs expositions dont deux en 2015 à la Galerie d’Art Sutton et à Sainte-Julie. Plus récemment, une grande expérience marquante a été un voyage en Indonésie au début de 2016 durant lequel elle a passé cinq semaines au Brahma Tirta Sari Batik Studio de la ville de Yogyakarta. Pendant cette période, elle a appris un art ancestral de l’île de Java appelé «batik». Il s’agit d’un procédé d’impression de textiles utilisant de la cire chaude appliquée sur le tissu.