Sylvie Gourde, Le Tour des Ponts, Saint-Anselme, août 2016
Producteur laitier depuis 1988, Denis Carrier a choisi de diversifier sa production de manière novatrice en introduisant en 2014 une toute nouvelle culture soit celle de Camerises St-Philippe. Quelque 8 300 plants de camerisier sont alors plantés sur une superficie de 11 acres.
Introduite au Québec en 2009 dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, la camerise gagne de plus en plus d’adeptes tant chez les producteurs que les consommateurs. On estime à plus d’un million le nombre de plants cultivés au Québec depuis cette période.
De forme allongée, la camerise est un petit fruit bleu à la chair pourpre. Au goût, elle s’apparente à celui d’un mélange de mûres, de framboises et de bleuets.
Son nom typiquement québécois a été inventé par des producteurs et des agronomes pour faciliter sa commercialisation. En anglais, elle s’appelle «haskap», un terme japonais qui signifie «baie longue vie». La camerise est produite par un chèvrefeuille que l’on retrouve à l’état sauvage un peu partout dans l’hémisphère nord. Les variétés cultivées au Québec sont cependant de nouvelles créations réalisées par les chercheurs de l’Université de la Saskatchewan à partir de lignées provenant de Russie, du Japon et des îles Kiroulines. Le fruit, légèrement sucré, est l’un des fruits qui contient le plus d’antioxydants. C’est d’ailleurs ce qui accentue sa popularité. De plus, la camerise contient environ 60 % de la valeur quotidienne en vitamine C. Elle comporte aussi beaucoup de vitamine A et renferme du calcium. Ce petit fruit devient très intéressant à inclure quotidiennement dans l’alimentation afin de prévenir plusieurs maladies telles que le cancer et les maladies du cœur.
La camerise se cuisine comme le bleuet: crue en collation, dans du yogourt ou des céréales, dans des pâtisseries, en tartinade ou en sirop. Sa période de récolte varie de la mi-juin à la mi-juillet. C’est donc le premier fruit à être récolté en saison. Même si les plants en champs sont encore jeunes, la cueillette s’avère déjà importante.
À la ferme Camerises St-Anselme, les plants étaient déjà prêts pour la cueillette 2016. Malheureusement, les jaseurs des cèdres devaient engloutir en un seul jour une bonne part de la récolte. Denis Carrier prévoit l’an prochain couvrir les plants de manière à permettre d l’autocueillette. C’est à surveiller!