Philippe Pallafray devant son œuvre Aquagraphie.

Philippe Pallafray sculpte en Beauce

Jacqueline Guimont, Autour de l’île, Île d’Orléans, juillet 2016

Dans le but d’embellir le parc Veilleux et d’honorer la rivière Chaudière qui coule au centre-ville de Saint-Georges avait lieu, du 3 au 21 juin 2016, la 3e édition du Symposiun international de la sculpture de Saint-Georges de Beauce ayant pour thème : Du fantastique, de la fantaisie et la Chaudière : Chaudierissimo. Cet événement était placé sous la thématique de l’eau et à la rencontre de deux rivières, la Chaudière et la Famine. Ce site enchanteur est réservé exclusivement aux sculptures contemporaines installées de façon permanente. Beauce Art : l’International de la sculpture, parrainé par l’Organisation internationale de la Francophonie propose un projet de 100 sculptures en invitant chaque année, pendant 10 ans, 10 sculpteurs œuvrant sur place devant public.

Philippe Pallafray est l’un des sculpteurs choisis pour cet événement. Français d’origine et autodidacte, il habite Sainte-Pétronille depuis 2006. Il est membre de la Société des sculpteurs du Canada, du Conseil des Métiers d’art du Québec et de BLEU (Regroupement des artistes et artisans d’art de l’île d’Orléans).

Dans son projet, Philippe Pallafray s’est inspiré d’une carte topographique de la région de Saint-Georges de Beauce. Sa sculpture, intitulée Aquagraphie, est située près du barrage gonflable appelé le barrage des Deux Rives. Cette œuvre simule l’absence de l’eau, mettant en valeur les rivières Chaudière, Famine et Pozer. Le matériau utilisé est l’acier inoxydable qu’il plie, découpe, soude et patine. Ainsi, une partie de la sculpture, recouverte de peinture noire, s’oppose à l’inox poli de la tranche sur laquelle se reflète la nature environnante. L’effet produit l’impression que la partie supérieure de la composition flotte au-dessus de la partie inférieure par un jeu d’optique donnant à la sculpture une certaine légèreté.

Son œuvre se prolonge au sol où trois blocs en métal poli représentant des gouttes d’eau de différentes grosseurs nous rappellent que l’eau, ce précieux liquide, peut s’assécher. À mon avis, cette création de Philippe Pallafray dégage une double réflexion : la première, dans le sens de diffusion de la lumière, la seconde, dans le sens écologique du terme. Lorsque nous sommes sur place, il est facile de s’imaginer qu’au fil des saisons la tranche de l’œuvre prendra une coloration différente.

 

Vous cherchez une destination pour vos vacances? Je vous suggère le parc Veilleux de Saint-Georges de Beauce. Site Internet : www.beauceart.com