Lili Germain et Louiselle Luneau, Ensemble pour bâtir, Évain, novembre 2016
Le bulletin Ensemble a été publié pendant deux ans sous la forme d’un simple feuillet avant d’être distribué, en version journal communautaire, dès janvier 1979. À partir de ce moment, il a porté le titre Ensemble pour bâtir.
L’expérience des deux dernières années a révélé l’intérêt des gens pour la diffusion d’un journal communautaire et pour l’instauration d’un plus grand format. L’objectif était alors de diffuser plus de nouvelles et d’aller en profondeur grâce à des textes traitant de la vie communautaire des 800 familles d’Évain. Le journal est alors devenu un instrument précieux de communication, d’information et d’échanges pour la communauté, un outil au service du bien commun.
Le premier directeur du journal fut Maurice Descôteaux. Sous sa gouverne, le journal était l’organe du Comité de pastorale. Ainsi, les services de pastorale et le curé y publiaient des chroniques et diverses annonces. Au-delà de cela, le journal était à l’écoute de la population, faisait écho aux projets qui se développaient dans la communauté et offrait un canal aux citoyens pour faire valoir leurs opinions et leurs intérêts.
Comme l’a si justement écrit Maurice Descôteaux dans le journal de janvier 1979 : « C’est alors que le Café paroissial opta pour une formule renouvelée : Ensemble conserverait un caractère pastoral, mais il chercherait aussi à répandre cet esprit de solidarité en se faisant l’écho de toute la population. […] Ensemble […] se veut le reflet de cette vie multiforme et le promoteur d’une conscience collective d’appartenance à un groupe qui soit autre chose qu’une masse informe. »
Un article publié par le curé Joseph Guiho dans le numéro de juillet-août 1979 nous confirme pour que le titre du journal, Ensemble pour bâtir, « se présente comme une invitation à tous [et qu’il] pousse à l’engagement et à la solidarité ».
Incorporation du journal
Lors de sa création, le journal est la propriété de la fabrique. Même si l’équipe de production est autonome, d’un point de vue légal, le journal, lui, ne l’est pas. L’adhésion à l’Association des médias écrits communautaires du Québec (AMECQ), en 1993, a marqué une étape décisive dans les nouvelles orientations du journal. Il bénéficie alors d’une mise en page informatisée, et obtient du financement gouvernemental, des publicités nationales, de même que le soutien d’une association qui donne de la formation et des conseils juridiques. En ce qui concerne les bénévoles, ils peuvent assister à un congrès pour se ressourcer, et ce, annuellement. Depuis 1996, l’édition du journal communautaire se fait sous l’égide de la corporation Ensemble pour bâtir, un organisme sans but lucratif.
Direction
Maurice Descôteaux a été remplacé par Donald Gélinas en octobre 1983. Janvier 1986 marque un nouveau tournant avec l’arrivée à la direction de Sylvie Villeneuve, qui y restera jusqu’en juin 1992. Elle sera remplacée par René Hébert. Jocelyne Mayrand prendra la relève au printemps 1994 et assurera la garde jusqu’en 2010. Depuis ce temps, la direction du journal est assumée par Diane Gaudet-Bergeron.
Impression
De 1979 à la fin des années 1980, le journal a été imprimé à Évain, dans un édifice de la rue Mantha. Par la suite, la mise en page et l’impression ont été confiées à l’imprimerie Lebonfon, de Val d’Or. En janvier 1998, c’est le premier numéro dont la mise en page informatisée est faite par les bénévoles. En novembre 2004, le conseil d’administration de la corporation décide de changer d’imprimeur. C’est Acadie-Presse de Caraquet au Nouveau-Brunswick, une entreprise familiale, qui imprime les 10 éditions annuelles. En septembre 2007 paraît le premier numéro avec de la couleur sur quatre pages. Depuis 2014, comme Acadie-Presse ne pouvait plus faire l’impression du journal, nous avons fait appel aux services d’Hebdo-Litho, une entreprise de Montréal.
Éditions
Les équipes de bénévoles ont produit 10 éditions par année depuis maintenant 40 ans. Ces pages constituent l’histoire d’Évain, de ses citoyennes et de ses citoyens.
Financement
Depuis sa fondation, le journal n’a jamais eu de véritable problème d’argent. Les commanditaires l’ont appuyé et la population a toujours généreusement souscrit à la collecte populaire. Le seul problème, soulevé à de multiples reprises, a trait à la difficulté d’encourager les citoyens à y écrire, un problème qui est toujours d’actualité.