Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, décembre 2016
Plus que jamais, le journal a besoin de vous!
Depuis plus de deux mois, le journal ne survit que grâce au bénévolat. Le conseil d’administration entreprend une démarche de concertation avec la Ville, la Société de développement de Malartic et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Malartic. Cette démarche a pour but de restructurer le journal. Cependant, je crois que vous, lecteurs et collaborateurs, avez votre mot à dire. Vous devez donc manifester haut et fort votre attachement au journal dans la forme actuelle si tel est votre souhait. Vous aimez collaborer? Vous croyez à l’importance d’une presse communautaire et indépendante? Alors, dites-le. Il est crucial de prendre parole à cette étape, la décision vous appartient.
Je voudrais attirer votre attention sur la différence entre un journal communautaire indépendant et un bulletin municipal. Plusieurs villes au Québec ont un journal communautaire indépendant. Ce journal est géré par un conseil d’administration et permet la participation citoyenne, libre de son expression. Un bulletin municipal est un journal publié par la municipalité. Ce bulletin quel que soit son aspect est une information des différents départements de la Ville. Par exemple, Preissac possède un journal communautaire indépendant tout comme votre P’tit Journal de Malartic, ce qui n’empêche pas la municipalité de publier ses informations dans ce média. Preissac met entre 10 000 $ et 25 000 $ par année dans ses publications. Il ne serait donc pas impensable que la Ville de Malartic fasse de même au lieu de publier un bulletin Au gré des saisons, pourquoi ne pas publier les informations dans le journal communautaire? La Croisette de Rivière-Héva est un bulletin municipal, il est donc géré par la municipalité.
Dans un système démocratique, tous les citoyens ont le droit de participer, de s’exprimer librement. Un journal communautaire crée un sentiment d’appartenance à notre milieu. Pensons aux projets d’écriture avec les écoles, les organismes tels que le Groupe Soleil, le Projet autochtone. Pensons à nos aînés, qui prennent la plume. Pensons à nos organismes communautaires, tous ces gens font partie de la grande aventure du journal. Être bien chez nous, c’est aussi se donner une voix pour s’exprimer, c’est se donner un outil pour se parler convenablement en « se disant les vraies affaires » sur un ton civilisé.
C’est avec un pincement au cœur, que je tire ma révérence. Après plus de 10 ans au sein de l’organisme à titre de journaliste, ensuite de directrice, j’ai cumulé les autres tâches connexes comme l’infographie et la représentation aux ventes toujours dans le but d’assurer la vitalité de votre média d’information.
J’y ai investi beaucoup de temps sans calculer les heures et je suis fière des accomplissements du journal. Le nombre de collaborateurs est passé de 50 à 405, ce qui fait dire au Ministère de la Culture, que le journal de Malartic est un emblème voire un icône de la réussite. Les éloges sont éloquents de la part de nos agents de développement. Cette année a été des plus exigeantes pour les employés. Les efforts déployés pour le maintien du journal ont été colossaux. Nous avons essuyé un premier revers en ne pouvant pas tenir pour la première fois en 11 ans, la promotion Viens chez nous pour Noël, par manque de partenaires financiers. Cette promotion qui vise à encourager l’achat local rassemble la population. Nous avons calculé plus de 33 000 coupons remplis par la promotion, ce qui démontre bien l’engouement.
J’invite tous les citoyens à manifester intérêt et attachement au journal communautaire indépendant. Ce journal permet à tous d’y écrire et d’y participer. Pour conserver la subvention du ministère de la Culture et garder notre membership au sein de l’Association des médias écrits communautaires du Québec(AMECQ), c’est ce modèle de journal qu’il faut conserver. Je tenais à vous remercier pour la confiance témoignée depuis plus de 10 ans. Je vous souhaite le meilleur à venir et sachez que vous êtes une communauté accueillante et pour laquelle je garderai toujours une place de choix dans mon cœur.