« Parlez-nous de vous »

Yvan Noé Girouard

Dans le cadre de la tournée « Parlez-nous de vous », amorcée l’an dernier en Gaspésie et dans le Bas-Saint-Laurent, j’ai effectué, en septembre dernier, la visite de neuf journaux communautaires en Abitibi. Vous pourrez lire le résumé de ces visites dans la présente édition de l’AMECQdote.

L’on peut constater que ces journaux ont plusieurs points en commun. Notamment, la plus grande inquiétude de tous les journaux de l’Abitibi est liée au manque éventuel de relève. Leur plus grand succès est d’être encore en vie et leur plus grand défi est de continuer de publier. Aucun de ces journaux ne peut prédire s’il existera encore dans dix ans; tous sont inquiets de la survie des journaux imprimés. Afin de faire face à cette situation, quelques journaux ont amorcé timidement le virage Web par la création d’un site Web ou, dans d’autres cas, par la création d’une page Facebook.

Parmi les autres points communs que partagent les journaux de l’Abitibi, on compte la difficulté qu’ils ont à remplir leur plan d’action lors des demandes de subvention au ministère de la Culture et des Communications. Bien qu’ils soient satisfaits des montants de subvention accordés et de la compréhension de la part des deux agentes régionales du MCC, ils trouvent néanmoins que le formulaire du Plan d’action est rébarbatif. Ils se demandent. si en 2017, le Ministère ne pourrait pas créer un formulaire plus convivial et fonctionnel.

Enfin, les journaux de l’Abitibi apprécient grandement le soutien qui leur est apporté par l’AMECQ et souhaiteraient le retour des rencontres régionales de formation… Et pourquoi pas la tenue d’un congrès en Abitibi ?

 

Discussion avec le ministre Luc Fortin

Le 20 octobre dernier, la présidente de l’AMECQ, Kristina Jensen, et moi-même avons rencontré le ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin. La discussion a principalement porté sur la publicité gouvernementale dans les journaux communautaires. Nous lui  avons demandé, entre autres, qu’une rencontre soit organisée avec les responsables des agences de communications responsables du  placement publicitaire pour le gouvernement. Le ministre s’est montré sensible aux besoins des journaux communautaires en matière de publicité gouvernementale et devrait en aviser ses collègues des autres ministères.

Le ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin en compagnie de Kristina Jensen, la présidente de l'AMECQ et Yvan Noé Girouard, le directeur général de l'AMECQ. Photo : Mélanie Gravel

Le ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin en compagnie de Kristina Jensen, présidente de l’AMECQ et Yvan Noé Girouard, directeur général de l’AMECQ. Photo : Mélanie Gravel

Lors de cette discussion, qui a duré une quarantaine de minutes, nous avons plaidé pour la création d’un deuxième volet au plan culturel numérique, qui serait destiné à la quarantaine de journaux qui n’ont pas encore pu effectuer le virage Web. De plus, nous avons également demandé le rétablissement des 15 000 $ qui avaient été coupés dans la subvention annuelle de l’Association. Enfin, nous avons invité le ministre à participer à la remise des Prix de l’AMECQ lors de notre congrès annuel en avril prochain. Somme toute, lors de cette rencontre, le ministre s’est montré très ouvert aux médias communautaires.

 

Rectificatif

L’article de Pierre Mouterde paru dans la dernière édition de l’AMECQdote au sujet des coupes à Droit de Parole a suscité des interrogations auprès de certains de nos membres qui n’étaient pas présents à la dernière assemblée générale et ne sont donc pas au courant de ce dossier.

Je tiens donc à apporter une précision. Ce que l’article ne précise pas, c’est que Droit de Parole bénéficiait jusqu’à cette année d’une subvention supplémentaire de 10 000 $ par année, subvention liée à un ancien programme appelé Programme de soutien à l’éducation populaire autonome (PSÉPA) provenant du ministère de l’Éducation et géré par le MCC. C’est cette subvention spéciale qui a été abolie.