Par François Beaudreau
Depuis quelques années déjà, le gouvernement du Québec plonge dans le virage numérique. Il souhaite entraîner à sa suite tous les pans de l’activité de la société québécoise, depuis l’économie jusqu’à la culture.
Une récente manifestation de cette volonté gouvernementale est l’octroi de fonds aux trois associations communautaires – télévision, radio et médias écrits – pour mettre sur pied un laboratoire d’innovation. L’initiative a pour but de favoriser l’adaptation des médias communautaires aux changements technologiques et numériques.
Ce pourrait être une occasion de tenir des états généraux pour réfléchir ensemble à l’avenir des médias écrits et pour trouver des solutions. Notre association fonctionne en régime minceur avec une baisse notable de son enveloppe de fonctionnement. Pourtant, son rôle se trouve augmenté, compte tenu du fait qu’elle doit assumer activement une part de l’accompagnement de ses membres pour les aider à prendre le virage numérique.
Or, l’impact des médias de masse traditionnels, tout comme celui des journaux communautaires – qu’ils aient un tirage de quelques centaines ou de plusieurs milliers d’exemplaires –, demeure significatif pour nos milieux de vie, virage numérique ou pas. De plus, l’information véhiculée par nos médias écrits communautaires jouit d’une qualité et d’une crédibilité de loin meilleures que celle que l’on retrouve dans plusieurs échanges sur les réseaux sociaux.
Je pense que, tout comme d’autres médias traditionnels – radio et télé – perdurent et coexistent au fil des innovations numériques, les médias écrits communautaires, soutenus par les bénévoles de chaque milieu, vont non seulement survivre, mais se multiplier, alors que les groupes de presse peineront à survivre aux bouleversements du marché publicitaire. Il nous appartient de trouver une niche de marché – pour emprunter au langage des économistes – dans laquelle la presse communautaire pourra évoluer et continuer à remplir son rôle.
NOUVELLE MINISTRE
Au lendemain du remaniement ministériel à Québec, nous avons fait parvenir une lettre à la nouvelle ministre de la Culture et des Communications, Marie Montpetit, pour la féliciter de sa nomination. Du même souffle, nous avons sollicité une rencontre avec la ministre. Nous voulons poursuivre sur notre lancée avec l’avancement des dossiers déjà en chantier pour l’Association des médias écrits communautaires du Québec. De plus, comme notre directeur général le souligne à la page suivante, nous partageons avec madame Montpetit notre inquiétude face aux nouveaux paramètres qui seront imposés aux regroupements nationaux de médias communautaires en avril 2018. Enfin, je m’y prends à l’avance pour vous souhaiter les meilleurs voeux pour l’année 2018, que je vous souhaite remplie de choses agréables.
Étude de lectorat
Un projet d’étude de lectorat vient d’être accepté par le ministère du Patrimoine canadien. Une subvention de 26 478 $ sera donc octroyée à l’AMECQ. Un sondage sera réalisé en janvier dans différentes localités du Québec par la firme Advanis-Jolicoeur. Nous espérons être en mesure d’en dévoiler les résultats lors du congrès d’avril prochain.