| François Beaudreau |
Au lendemain du congrès de l’AMECQ, dont le thème était «Les médias écrits de l’avenir», nous apprenions la transformation de La Presse en organisme à but non lucratif. Il faudra surtout se rappeler l’exemple d’un virage numérique qui n’a pas réussi, avec La Presse +, accompagnée de la disparition de la version papier. Ce modèle d’affaires, qui fut développé à grands frais et que son éditeur espérait vendre, n’aura pas trouvé preneur, exception faite du Toronto Star. Mais le quotidien torontois a abandonné, depuis, sa version adaptée de La Presse +.
Cette déconvenue nous invite à réfléchir plus sérieusement encore à l’avenir des magazines et journaux membres de l’AMECQ. Certes, la réalité des médias écrits communautaires est différente de celle des journaux quotidiens, mais les défis à relever sont semblables.
Au sujet du virage numérique, dont on nous rebat sans cesse les oreilles, examinons quelques-unes des données passées sous la loupe de la firme de sondage Advanis Jolicoeur dans sa récente étude de lectorat des publications membres de l’AMECQ.
Au sujet des sites web des médias écrits communautaires, on y apprend qu’«un peu plus de la moitié (53%) du lectorat ignore l’existence du site web du journal distribué dans sa région». Et plus loin, les auteurs de l’étude ajoutent : «La majorité des répondants qui connaissent le site web ne le visitent jamais (80%)».
Faut-il pour autant abandonner le virage numérique ? Non. Les comportements des lecteurs peuvent prendre du temps à changer. Mais est-ce que l’imprimé a encore un rôle à jouer ? Bien sûr que oui. Les versions imprimées de nos publications trouvent écho auprès d’un très large auditoire, comme le démontre la même étude de lectorat. Loin d’être périmé, le support papier va continuer de coexister avec les autres formats, comme le numérique, du moins pour un bon bout de temps.
Lendemain de veille
| François Beaudreau |
Sauf que, pour une personne impliquée dans sa communauté, pour un décideur, un élu ou un annonceur aux prises avec la montée de l’achat en ligne auprès des Amazon de ce monde, j’aimerais bien connaître quel format de média – imprimé ou numérique – me permettrait encore de rejoindre le plus de gens dans ma ville, dans ma région.
Pour nous, il importe de bien en informer nos lecteurs.