La rédaction
Vous êtes-vous déjà demandé à qui appartenait le journal que vous tenez entre les mains et comment il se fait que vous le receviez gratuitement tous les deux mois depuis plus de 13 ans ?
Ce petit miracle est possible parce que le journal Le Saint-Armand n’est pas la propriété d’un conglomérat de presse ou d’une compagnie dont l’objectif est de générer des profits. Ce sont les membres de l’organisme à but non lucratif (OBNL) Journal Le Saint-Armand qui le possèdent. Qui sont-ils, que font-ils et pourquoi le font-ils ?
L’OBNL qui gère ce journal communautaire compte actuellement quelque 150 membres qui paient une cotisation annuelle de 25 $. Ils ne versent pas cette somme pour recevoir le journal, mais pour s’assurer que tous ceux qui vivent sur le territoire de l’Armandie (Bedford, Canton de Bedford, Saint-Armand, Pike River, Notre-Dame-de-Stanbridge, Stanbridge-Station, Saint-Ignace-de-Stanbridge, Stanbridge East, Dunham et Frelighsburg) puissent continuer à recevoir un journal qui s’intéresse à ce qui se passe sur ce territoire et qui réponde aux besoins et aux intérêts de sa population.
Le journal a été créé en 2003 par des citoyens de Saint-Armand afin de répondre aux besoins des quelque 1200 personnes qui vivent dans cette petite municipalité rurale. Puis, on a découvert que les gens des villages voisins l’appréciaient, eux aussi. Il faut croire qu’il comblait un besoin bien réel dans la région. On a donc élargi le territoire desservi pour y inclure les municipalités voisines. Ainsi, Le Saint-Armand est désormais distribué gratuitement sur un territoire où vivent près de 12 000 personnes. Cependant, plus de la moitié des membres de l’OBNL qui le gèrent sont des citoyens de Saint-Armand.
Cela signifie que les 150 membres qui paient une cotisation annuelle de 25 $ le font au profit de leurs 12 000 concitoyens.
Le 13 novembre 2016, les membres du journal ont été convoqués à une assemblée générale spéciale. Par un beau dimanche après-midi, ils étaient 23 à se réunir à la salle communautaire de Saint-Armand afin d’apporter une modification aux statuts de l’organisme, dans le but de faire passer le nombre d’administrateurs de sept à neuf. Jusqu’ici, le conseil comptait sept sièges dont cinq étaient réservés à des citoyens de Saint-Armand et deux, à des citoyens du reste du territoire desservi par le journal.
La proposition soumise à l’assemblée des membres visait non seulement à augmenter le nombre de sièges au conseil d’administration (CA), mais également à ouvrir tous les sièges du CA à tous les membres, pourvu qu’ils soient citoyens de l’une ou l’autre des dix municipalités du territoire de l’Armandie.
Cette décision a été prise après que les membres ont constaté que, malgré l’élargissement du territoire sur lequel le journal est distribué gratuitement, et malgré les efforts de la rédaction visant à produire des articles concernant toutes les municipalités qui en font partie, 54 % des membres de l’OBNL étaient des citoyens de Saint-Armand, tandis que 21 % résidaient à Frelighsburg; 11 %, à Bedford; 5 %, à Dunham; 3 %, à Stanbridge East; 2 %, à Pike River; 1 %, à Notre-Dame, à Saint-Ignace, à Canton de Bedford et à Stanbridge Station. L’objectif des administrateurs était de stimuler un sentiment d’appartenance à la communauté du journal au sein des municipalités autres que Saint-Armand
Les modifications proposées ont été adoptées à l’unanimité par les membres présents et deux nouveaux administrateurs ont été élus, soit Lise F. Meunier et François Charbonneau, tous deux de Dunham. Le CA de l’organisme compte donc désormais cinq citoyens de Saint-Armand, deux de Frelighsburg et deux de Dunham. Quatre des neuf sièges du CA seront remis en jeu au printemps de 2017, à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle.