Journées d’Afrique à Trois-Pistoles

Marjolaine Jolicoeur, L’Horizon, Saint-Jean-de-Dieu, juin 2011

Le coeur de Trois-Pistoles a battu au rythme de la musique africaine pendant la dernière fin de semaine de mai. Des Journées d’Afrique ont été organisées par Yoléma, un organisme à but non lucratif dont la mission est de promouvoir et de diffuser la culture africaine en région. « Lorsque je suis revenue d’un stage en Guinée, j’ai voulu faire découvrir toutes les richesses de cette culture », raconte Suzanne Lavoie, présidente de Yoléma et organisatrice de l’évènement avec un comité de bénévoles. Elle-même percussionniste, elle dirige des ateliers pour une vingtaine de personnes de tous les âges, à Trois-Pistoles, en leur enseignant « une musique tirée du répertoire traditionnel guinéen, très structuré, qui n’est en aucun cas de l’improvisation. »

Le vendredi soir, à l’École secondaire l’Arc-en-ciel, plus de 200 personnes se sont dégourdies les jambes lors d’une soirée dansante animée par Oumar N’Diaye Martinos et produite en collaboration avec l’École de langue de Trois-Pistoles. Le samedi, la fête s’est continuée par une parade pour les enfants qui a eu lieu à l’intérieur à cause de la pluie, suivi d’un contede Sara Amélie Bellevance. L’après-midi a été consacrée à des ateliers tambourdanse, aux percussions des instruments dundun et djembé, à la visite de kiosques offrant bijoux, vêtements et instruments de musique. Tout juste avant le souper, une centaine de convives on a pu apprécier une performance de Yolema.

Les Compagnons de la mise en valeur du patrimoine vivant de Trois-Pistoles ont présenté pour leur part, à la Forge à Bérubé, le slamer ivoirien Fabrice Koffy. Cet amoureux des mots, rebelle, charmeur, parfois grave, nous a amenés dans les « ruelles de son village mental », au son des accords du guitariste Guillaume Soucy.

Après ce poète urbain aux rythmes sonores lancinants, il n’était plus possible de rester assis. La fougue et les coups de sifflets de Kalafüba, groupe afro-brésilien composé de 13 percussionnistes de Rimouski, ont fini par réveiller pour de bon la salle. Leur musique colorée donnait envie de danser et de s’éclater. Tout comme celle de Tribaa, une formation de 6 personnes venant de l’Afrique de l’Ouest et dirigé par M. Martinos. Mêlant percuspercussions et danses, ils ont donné une « un spectacle extraordinaire », a commenté Suzanne Lavoie qui compte bien organiser une 4e édition de ces Journées d’Afrique. « La population a participé en grand nombre autant aux ateliers qu’aux spectacles.

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