L’avenir des églises c’est maintenant

Eric Morasse, Le Bulletin Mékinac, Sainte-Geneviève-de-Batiscan, le 1er juin 2016

Le 20 avril dernier, le sous-sol de la Basilique Notre-Dame-du-Cap était rempli pour une importante rencontre en regard de la restructuration à envisager au Diocèse de Trois-Rivières. On y présentait un document de consultation dans le cadre du « Tournant missionnaire ».

Le « Tournant missionnaire » rassemble les enjeux identifiés par l’Assemblée des évêques du Québec pour permettre aux communautés catholiques du Québec de se positionner pour l’avenir.

La consultation qui s’amorce avec la rencontre du 20 avril touche quatre enjeux : une nouvelle organisation des paroisses ; bâtir des communautés chrétiennes de proximité ; le fonctionnement pastoral et administratif ; l’avenir des églises.

Un grand travail a été fait au diocèse pour présenter des scénarios, des pistes de solutions et de réflexions afin que chaque communauté ait en main toutes les informations nécessaires pour faire les choix qui s’imposent. Car, on l’a répété à plusieurs dans la soirée, les décisions se prendront dans les milieux.

On rencontrera d’abord, en mai, les acteurs de premier plan des paroisses avant de faire une consultation plus large à l’automne, ainsi qu’un Forum des communautés chrétiennes. C’est le début d’un processus qui devrait permettre de mettre en place les nouvelles structures de l’automne 2017 au début de l’année 2018.

 

Une importante réorganisation

 

Les enjeux sont de tailles et les choix à faire seront sans doute difficiles. Si on pense à la réorganisation des paroisses, le diocèse présentait quatre scénarios tenant compte notamment de la réalité suivante : dans 5 ans, il n’y aura que huit prêtres pour assurer la charge des 67 paroisses actuelles.

Les scénarios vont de 5 paroisses-fabriques seulement, soit les territoires des zones des Chenaux, Mékinac, Valentine-Lupien (Maskinongé), Trois-Rivières, Centre et Haut St-Maurice, à une proposition de 13 paroisses-fabriques. Dans ce dernier scénario, Les Chenaux seraient divisés en deux et Mékinac en trois. Tous les scénarios sont ajustables, mais il faut tenir compte des contraintes de base.

Cette première étape de décisions influencera évidemment les enjeux de communautés chrétiennes de proximité et de fonctionnement pastoral et administratif. Puis vient l’enjeu de l’avenir des églises qui, au-delà de la pratique religieuse, touche aussi à l’attachement d’une population à son patrimoine. On envisage deux stratégies pour les églises et bâtiments que les communautés désirent conserver. D’abord, on devra choisir les églises dont l’avenir sera assuré par les moyens de la fabrique, puis celles pour lesquelles on le fera en concertation avec la collectivité.

Les fabriques devront faire l’évaluation des bâtiments selon différents critères (état de santé, localisation, etc.) et choisir une église principale et, s’il le faut, des églises désignées, où les offices seront plus réguliers. Ainsi donc c’est l’heure des choix et les autorités du diocèse font le pari que chaque communauté saura faire les meilleurs choix en ce qui les concerne. Pour connaître les propositions plus en détail, vous pouvez consulter le document de consultation sur le site internet du Diocèse.