Winä Jacob, L’Indice bohémien, Rouyn-Noranda, juin 2011
Après sept mois de travaux, la métamorphose extrême de la salle Félix-Leclerc de Val-d’Or est presque terminée et celle-ci sera inaugurée le 13 juin. Assis sur une siège, autour d’une table avec verre ou carrément debout, en septembre 2011, ce sera le printemps pour le public valdorien qui pourra vivre de nouvelles expériences culturelles dans une nouvelle salle à la fine pointe de la technologie. « Ce sera beaucoup plus qu'une salle, ce sera un véritable centre de création » lance avec son légendaire enthousiasme Robert Migué, directeur du Service culturel de la Ville de Val-d'Or. En entrant dans la salle, la division en quatre paliers et les murs ornés de bols sautent aux yeux. Ces quatre paliers pourront être aménagés à l'italienne (124 places), en formule cabaret (230 places) ou avec spectateurs debout (400 places).
La salle multiforme permettra-t-elle une programmation plus étoffée ? « Il n'y aura pas plus de shows, mais la nouvelle configuration permettra de nouveaux concepts » répond Robert Migué. D'ailleurs, un spectacle « debout » est prévu jusqu'à maintenant mais notre guide a tenu à garder le mystère sur les détails l'entourant.
Les artistes jouiront eux aussi de plusieurs nouveaux services. L'écho entre la salle et la scène, la ventilation silencieuse, l'insonorisation du plafond et des salles de répétition sont des exemples des aspects améliorés. Deux loges sont également à la disposition des artistes. « Lorsque disponible, la salle pourra être prêtée gratuitement pour tout artiste ou groupe et on espère que son accessibilité va améliorer leur production et la création artistique » indique Robert Migué. Tous les artistes locaux seront donc conviés en septembre pour connaître les règles de fonctionnement de ce système de prêt avec carte magnétique.
Un autre grand gagnant de la nouvelle salle Félix-Leclerc est le Conservatoire de musique de Val-d'Or, dont la participation représente le tiers du projet de 2,4 millions de dollars. « C'était une nécessité depuis très longtemps, confie Jean St-Jules, directeur du Conservatoire. Il nous manquait beaucoup d'espace ». Ainsi, l'institution qui regroupe près de 55 élèves et 14 professeurs et qui offre près de 120 périodes d'enseignement par semaine sera dotée de deux locaux lui étant réservés dans la nouvelle partie du Centre culturel. « C'est un partenariat exemplaire que nous avons eu avec la Ville de Val-d'Or » vante-t-il.
Après avoir vu les lieux, en tant que musicien de métier, Jean St-Jules ne cache pas son désir de se produire un jour sur la nouvelle scène. « J'avoue que ça me démange de monter avec un orchestre et d'entendre l'effet sonore. »