Marc-André Skelling ne lâche pas !

Pierre Hébert, Le Haut-Saint-François, Cookshire-Eaton, le 20 avril 2016

Évidemment, l'annonce par les médecins de Marc-André Skelling, atteint de la maladie de Hodgkin, disant qu'un ganglion au cou nécessitait l'arrêt du traitement expérimental en cours, le temps de reprendre la radiothérapie, a eu l'effet d'une douche froide. « Je m'y attendais. Je l'ai bien pris, mais c'est insultant », d'exprimer le jeune homme qui complète sa cinquième année de combat.

Lorsqu'on lui demande comment ça va, Marc-André répond toujours « ça va bien, je me sens bien. » Mais au fil de la conversation, le jeune homme avoue vivre des montagnes russes. À l'écoute de son corps, Marc-André mentionne qu'il se doutait que quelque chose clochait. L'idée de reprendre les traitements de radiothérapie ne l'enchante pas particulièrement, mais il sait que c'est un passage obligé. « Je n'ai pas le choix, il faut que je passe par là pour continuer. »

Au moment d'écrire ces lignes, Marc-André ignorait si les traitements allaient commencer cette semaine ou la semaine prochaine. Il en aura pour 10 jours consécutifs sauf les fins de semaine. Tout n'est pas noir puisque le traitement expérimental qui provient des États-Unis, mais non reconnu par Santé Canada, donne des résultats intéressants. Le traitement dispensé au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) a pour effet non pas de guérir la maladie, mais de l'endormir.

Même si toute la famille est confiante, on n'en demeure pas moins inquiets. Les parents avouent que ce n'est pas facile. « On se retrousse les manches. À chaque fois, on dirait qu'on tombe de plus haut. On pense avoir la paix et ça revient. Ç'a donné un maudit coup. À chaque fois, on est déchiré devant notre impuissance », d'exprimer Muguette Veilleux-Skelling. « Marc-André se demande ce qu'il a bien pu faire au Bon Dieu pour qu'il s'acharne de cette façon. » Le père, André Skelling, avoue que la dernière nouvelle semble avoir ébranlé un peu plus sa conjointe. « Faut qu'on garde confiance, mais ça devient pesant. On commence à avoir l'expérience de gérer, mais c'est pas catastrophique parce que Marc-André va continuer son traitement. » Le pire dans tout le processus, ajoute M. Skelling « c'est l'attente de résultats. Après les résultats, c'est clair. Marc-André était déçu, mais il sait à quoi s'attendre, c'est pas nouveau. » Confiant pour la suite des choses, M. Skelling lance « on va éliminer le ganglion, après on en parle plus. On reprend les traitements. » Le papa ajoute que les frères de Marc-André sont toujours là. Ils le lâchent pas.

Entre-temps, Marc-André continue de s'impliquer comme il peut. Récemment, il participait à titre de président d'honneur pour la collecte de sang à l'école Alexander Galt dans l'arrondissement Lennoxville. « Je continue, j'accepte les invitations. Les gens donnent gros, je m'implique; si ça peut en aider d'autres, tant mieux. »

 

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