Yves Lirette, Le Cantonnier, Disraeli, octobre 2015
On apprenait récemment que la ville de Disraeli suspendait ses subventions à la bibliothèque municipale pour 2015 : pas d’argent pour l’achat de livres de juillet à décembre 2015. Que se passe-t-il maintenant et qu’est-ce que cela augure pour 2016?
La bibliothèque municipale, qui a des ententes avec la polyvalente et la commission scolaire, est au cœur de la vie culturelle régionale. Mme Jocelyne Gagnon, qui y tient le gouvernail, nous le rappelle : « La bibliothèque est un accès sans limite à la connaissance, au divertissement, à la réflexion et à tout ce qui se passe dans notre monde. Elle rejoint à peu de frais autant les tout-petits que les étudiants, les adultes, parents et les aînés.» C’est un service essentiel qui nourrit l’esprit et l’imaginaire de toute la communauté. Avec près de 200 abonnements, certains individuels et d’autres familiaux, elle rejoint des centaines de passionnés de lecture, de Disraeli comme de Stratford, de Garthby ou de Coleraine. Ces derniers contribuent financièrement à la bibliothèque par une cotisation annuelle : 10$ pour les résidants de la ville de Disraeli et 40$ pour ceux des autres municipalités. De plus, un livre en bibliothèque, ça fait du chemin car c’est lu par beaucoup de monde.
Il ne faut pas couper dans ce qu’elle a, déjà que c’est peu : accès limité à quelques soirs par mois, locaux exigus, accès informatique restreint, inexistence de prêts inter-bibliothèques, budget limité. Heureusement qu’il y a les bénévoles pour faciliter le service.
La ville de Disraeli, notre moteur régional, se targue de soutenir et développer la culture. Alors elle se doit d’assurer la pérennité de ce service, de s’impliquer à fond pour que la bibliothèque municipale devienne un joyau de la culture régionale.
Rencontré récemment, le maire M. Jacques Lessard nous assure qu’il ne s’agit pas de coupures permanentes mais plutôt d’une pause dans les dépenses : « On veut réviser le fonctionnement de la bibliothèque municipale et les ententes qu’on a avec la commission scolaire et la polyvalente… voir aussi avec les autres municipalités dont les citoyens profitent aussi de ce service. En fait on vise pour 2016 une réorganisation »
Les jeux ne sont pas faits, les budgets pas encore votés alors, pendant qu’il est encore temps, il faut se faire entendre, comme Mme Gagnon nous l’exprimait : « Il faut se donner le droit d’avoir accès à des services publiques nous permettant de partager avec toute la communauté ces biens culturels inestimables que sont les livres. Faites en part à votre municipalité. »
Et n’oubliez pas de vous abonner à votre bibliothèque car, par ce geste, vous témoignez de votre attachement à cette institution culturelle.